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From the Notebook of Ivan Rioufol
October 21, 2005
Le Figaro - Home Page (French)
It's hard for the anti-Bushites to swallow:
the Iraqis accept the democracy offered by the
By confronting the intimidation of the Islamists who forbid these electoral consultations, Iraqi society expressed its refusal to be subject to their wishes. Will Iraqis build the Muslim democracy hoped for by American neoconservatives, and that the media chorus judges unattainable? The next poll on December 15 (Parliamentary elections) will offer part of the answer. But it is not at all likely that the next turn at the ballot box will lead to the political leap backward prophesied by the naysayers.
Anti-Americanism is a kind of tunnel-vision.
The chaos being kept alive by the terrorists brings the refrain that the
country is in the midst of a civil war; the Shiites, however have not responded
in kind to the attacks of the Sunni rebellion. If insecurity persists in
the Middle East, it has not prevented, since 2005, the revival of
the peace process between Israelis and Palestinians, the revival of the
Lebanese (while awaiting the same by the Syrians), the disarming of
While persisting in portraying Bush as
a warmonger, the "dovish ones" have chosen the wrong adversary.
He made mistakes in
The people know who the enemy is. They
have indicated this recognition by voting: the enemy are the Koranic totalitarians,
who disfigure Islam and who hate democracy. It is they who made the attacks
of September 11, 2001 against
the
QUESTION OF HONOR
The chaos in Iraq - which did not prevent
the poll from proceeding - offered an occasion on Monday for the Spanish
Prime Minister, Jose Luis Zapatero, to express, along with his French counterpart
Domenica de Villepin, "His admiration and gratitude at having defended
the honor of Spain, Europe and the entire world in business with Iraq" (see
our Tuesday editions). But the honor he mentioned has resulted in
offering aid to admirers of Stalin, the assassin that killed 2 million
of his own people, and the generous support of Palestinian terrorism. Saddam
Hussein would still hold sway in the petrified Middle
East if
Despite September 11, the "Arab policy" of Paris was content with this
status quo. The latest news that has come out is even nastier: besides the
corrupt behavior within the United Nations, there is a clear financial
link between former high-level [French] diplomats and the deposed dictator.
After Serge Boidevaix, the former secretary-general of the Quay [French
Foreign Ministry] and Jean-Bernard Mérimée, a State adviser and
[Editor's Note: Former ambassador Serge
Boidevaix was charged with receiving illegal payments in the form of oil
vouchers from the ousted regime of Saddam Hussein. He told investigators
that he had received vouchers for 29 million barrels of oil between 1998
and 2003 in reward for lobbying on
The spokesman of the Quay of Orsay [French Foreign Ministry] specified that the two lifetime ambassadors had taken part in activities “as private citizens, engaged in after their departure and retirement." But Boidevaix has told the [French] magistrate: "the French administration knew of the existence of my contract" (Le Monde, October 13). This business, hardly covered by the media, makes obvious the worst suspicions of Paris' pro-Arabic diplomacy, and came at the expense of our American allies at the time of the Iraqi crisis. Can one really call this honor?
THE TRIAL OF SADDAM
The illicit commercial activities of Serge
Boidevaix and Jean-Bernard Mérimée can be understood only in light of the
close and profitable relations between
[Editor's Note: It might be mentioned that Ramsay Clark, President Lyndon Johnson's Attorney General, is also on Saddam's defense team.]
—BBC NEWS VIDEO: At Trial Opening, Saddam Pleads Not Guilty, Public Reaction, Sept. 21, 00:03:05This reply from Raymond Aron to [journalist] Jean-Pierre Elkabbach, just before his death 22-years-ago, is intructive: "People consider men who are remarkable in their own discipline to be masters, and take them seriously in areas for which they know nothing." On George W. Bush, all would have described him as a fundamentalist with bats in the belfry. These same people once saw Ronald Reagan as a second-rate B movie actor. Today, historians pay homage to him, while Bush's defenders see Bush in the same light. Among them: Guy Millière, who has just written The Future according to George W. Bush. [Le Futur selon George W. Bush].
[Editor's Note: Raymond Aron is regarded as one of the great political philosophers of the 20th century, and was known for his deep skepticism of left-wing French political philosophy. READ MORE ABOUT RAYMOND ARON]
French Version Below
Irak: l'autre réalité
Le bloc-notes d'Ivan Rioufol
[21 octobre 2005]
Dur à avaler pour les anti-Bush
: les Irakiens acceptent la démocratie offerte par
les Etats-Unis. Samedi, ils ont été 61% à participer au référendum sur
la Constitution. Le 30 janvier, ils s'étaient pareillement mobilisés, malgré les
menaces, pour élire leurs députés. Alors que la pensée monolithique voit en George W. Bush l'expression d'un «esprit totalitaire» (Jack
Lang, 2003), l'histoire est en train de corriger cette caricature.
Il n'est pas dit que
la
En bravant les intimidations des islamistes qui interdisent ces consultations électorales, les Irakiens disent leur refus d'une société soumise. Construiront-ils la démocratie musulmane espérée des néoconservateurs américains et que le choeur médiatique juge inatteignable ? Le prochain scrutin du 15 décembre (élection du parlement) complétera la réponse. Il est peu probable que sorte des urnes la régression intégriste prophétisée par les recopieurs.
L'antiaméricanisme rend borgne. Le chaos entretenu par les terroristes fait répéter que le pays est en guerre civile ; or les chiites ne répondent pas aux attentats de la rébellion sunnite. Si l'insécurité persiste au Moyen-Orient, elle n'a pas empêché, depuis 2005, la relance du processus de paix entre Israéliens et Palestiniens, le réveil des Libanais (en attendant celui des Syriens), le désarmement de la Libye, l'apaisement en Afghanistan, la réconciliation du Pakistan avec l'Inde.
Le peuple sait qui est son ennemi. Il le désigne en votant : le totalitarisme coranique, qui défigure l'islam et qui déteste la démocratie. C'est lui qui a commis les attentats du 11 septembre 2001 contre les Etats-Unis, qui envoie ses bombes humaines dans les foules de Bagdad ou de Tel Aviv, fait exploser des trains à Madrid ou à Londres. Des Occidentaux complaisants voient dans ces fascistes des «résistants» ou des «humiliés». Ainsi s'installe la capitulation devant une barbarie.
En persistant à désigner Bush comme fauteur de guerre, les «pacifistes» se trompent d'adversaire.
Il a commis des fautes en Irak, que lui reprochent à juste titre ses compatriotes. Mais lui et ses alliés ont déboulonné un tyran et engagé le fer contre l'impérialisme islamique.
Les Américains ont également inspiré, dans le même temps, la démocratisation de
la Géorgie, de l'Ukraine,
du Kirghizstan. Hormis l'Afghanistan, où est la
Question d'honneur
Le désordre irakien – qui n'a pas empêché le scrutin de se dérouler – a donné l'occasion au premier ministre espagnol, José Luis Zapatero, d'exprimer, lundi, à son
homologue français, Dominique de Villepin, «son
admiration et sa gratitude pour avoir défendu l'honneur de l'Espagne,
de l'Europe et du monde dans l'affaire irakienne» (voir nos éditions de mardi). Mais l'honneur se discute, quand il conduit à venir en aide à un admirateur de Staline, assassin de son peuple (deux millions de morts), généreux soutien du terrorisme palestinien. Saddam
Hussein sévirait encore, dans un Moyen-Orient pétrifié, si la
La «politique arabe» de Paris se contentait de ce statu quo, en dépit du 11-septembre. Or l'actualité est cruelle qui vient étaler, outre des comportements corruptibles à l'ONU, les liens affairistes ayant existé entre d'anciens hauts diplomates et le dictateur déchu. Après Serge Boidevaix, ancien secrétaire général du Quai et conseiller d'Etat, Jean-Bernard Mérimée, ancien représentant de la France au conseil de sécurité de l'ONU, vient d'être mis en examen pour corruption et trafic d'influence avec le régime bassiste.
Le porte-parole du Quai d'Orsay a précisé que les deux ambassadeurs à vie avaient agi «au titre de leurs activités privées, engagées après leur départ à la retraite». Mais Boidevaix a indiqué au juge : «L'administration française connaissait l'existence de mon contrat» (Le Monde, 13 octobre). Cette affaire, peu médiatisée, fait évidemment peser les pires soupçons sur les dessous de la diplomatie pro-arabe, conduite au détriment de l'allié américain lors de la crise irakienne. L'honneur, vraiment ?
Le procès de Saddam
Les activités commerciales illicites de
Serge Boidevaix et de Jean-Bernard Mérimée ne peuvent se comprendre qu'à la lumière des relations intimes et fructueuses consolidées entre la
Maîtres à penser
Cette réponse de Raymond Aron à Jean-Pierre Elkabbach, peu de temps avant sa mort il y a vingt-deux ans (entretien rediffusé lundi dernier sur Europe 1) : «On appelle maîtres à penser des hommes très remarquables dans leur discipline et que l'on prend au sérieux là où ils n'y connaissent rien.» Sur George W. Bush, tous l'auront décrit comme un intégriste illuminé et bas de plafond. Les mêmes avaient vu en Ronald Reagan un acteur limité de série B. Aujourd'hui, les historiens rendent hommage à ce dernier, tandis que les défenseurs de Bush se comptent encore. Parmi eux : Guy Millière, qui vient d'écrire «Le Futur selon George W. Bush» (Éditions page après page). A lire, pour l'autre son de cloche.