A Dangerous Vice President Indeed
When elected, Dick Cheney was generally considered a stable, experienced, much-needed prop to a fledgling president. But according to the Tunis Hebdo of Tunisia, the vice president has been 'at the center of every political storm' to hit the U.S. these past six years. His handling of the recent hunting incident, the news magazine argues, epitomizes the administration's obsession with secrecy ... as well as Cheney's knack for shooting himself, and his party, in the foot.
By TH
Translated By Mike Goeden
February 20 - February 26 Issue
Tunis
Hebdo - Original Article (French)
Scandals
have always plagued the highest echelons of Uncle Sam's government. Two notable
examples, which monopolized the media's attention at the time, were "Watergate,"
which cost Richard Nixon his job, and "Monicagate,"
which humiliated Bill Clinton. But never, absolutely never, has the White House
been the source of so many serious scandals as under the present Republican
administration, which seems to have a particular talent for misconduct.
The latest embarrassment occurred only last week. The story's "hero," if
you can call him that, was none other than Vice President Dick Cheney, the man
at the center of every political storm to hit the United States these past six
years. During a recent hunting trip at a private Texan ranch, George Walker
Bush's right-hand man unloaded his shotgun into the chest of a friend, Harry
Whittington, a fabulously wealthy lawyer and long-time Republican Party
insider.
The victim was seriously injured and rushed to the
hospital, where he remains in intensive care [he has since been released, see
photo, right]. Once out, the
story rapidly spread throughout the United States and received intense
coverage. The American press vigorously criticized Cheney and the White House
for having attempted to cover up the accident, which was made public a full 24
hours after the shooting, and not by the authorities, but by the ranch owner!
The official version would have us believe that President George Bush was not
immediately informed of the "unfortunate" accident, because Cheney
was busy caring for his friend. The White House tried to argue that there are,
after all, more pressing concerns to deal with, such as ... the latest
developments in Iraq, the fight against terrorism and above all the economy!!
Alas, the affair grew more serious when the victim suffered a heart attack and
it was revealed that no fewer than 200 lead pellets were lodged in his body,
concentrated in the chest and around the heart, posing an even greater hazard
to the patient's health.
The Washington Post is up in arms over "Trigger Happy Dick," and has put
together a list of incidents that the vice president has attempted to keep
secret, as with the hunting accident.
"Cheney
seems to believe that we want to know far too much about what our government is
up to. He doesn't have to tell us who came to the White House and engineered
the administration's "Happy Days" energy policy, he doesn't have to
tell us who the National Security Agency is spying on or how they're doing it,
he doesn't have to tell us anything about the conduct of the war on terrorism ... The man is out of control ... I told you people Dick Cheney was
dangerous." [].
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A number of Washington observers agree that the Bush
administration's handling of the situation has been catastrophic, first taking
the incident lightly before changing tack completely. With an approval rating of only
24%, Dick Cheney was already seen as an embarrassment for the White House. In
fact, Bush's "eminence grise" is at the center of the series of
incidents that have served to undermine the credibility of the Bush Administration
(wiretapping, the outing of CIA agent Valerie Plame, false information
regarding WMDs in Iraq, etc., etc.).
At the beginning of G.W. Bush's presidency, Dick Cheney was considered serious
and experienced, capable of guiding a green president through the halls of
power. However, the American vice president has become a constant source of
contention. Last Saturday's misadventure promped one diplomat comment,
"Cheney doesn't just hunt Iraqis, he shoots his own friends ..."
French Version Below
Cheney
chasse les Irakiens… et même ses propres amis !
Au pays
de l’Oncle Sam, les scandales ont toujours existé au sommet de la pyramide gouvernementale. On peut en citer, à titre d’exemple, deux grosses affaires qui avaient défrayé la chronique en leur temps : «Watergate», qui a coûté son poste à Richard Nixon, et «Monicagate», d’où est sorti «farci» le président Bill Clinton. Mais jamais, au grand jamais, la Maison-Blanche n’a été source de scandales aussi nombreux que graves que pendant l’actuel mandat républicain, où ce genre de problèmes se ramassent à la pelle.
La dernière affaire en date remonte à une semaine.
Son «héros», si l’on peut dire, n’est autre que le vice-président Dick Cheney, l’homme qui se trouve au centre de toutes les tempêtes qui ont secoué les Etats-Unis durant ces six dernières années. Le
bras droit de George Walker Bush, qui effectuait une partie de chasse dans un ranch privé du Texas, a déchargé son arme dans la poitrine d’un compagnon : Harry Whittington, un richissime avocat de 78 ans, proche des républicains depuis sa prime jouvence.
La victime a été grièvement blessée et transportée immédiatement dans un hôpital texan où elle continue de recevoir des soins intensifs. Sitôt connue, l’affaire s’est propagée comme une longue traînée de brouillard à travers l’ensemble des Etats-Unis mettant la presse locale sur les dents. Dick Cheney et la Maison-Blanche ont été vigoureusement critiqués par les médias pour avoir tenté de «camoufler» l’accident (l’information n’a été rendue publique que 24 heures plus tard, non pas par les autorités officielles mais par la propriétaire du ranch !).
La
version officielle veut que le président George Bush ait été informé tardivement de ce coup de feu «malencontreux», parce que Cheney était trop occupé à veiller au chevet du blessé. La Maison-Blanche a essayé de faire
dire par son porte-parole qu’après tout, il existe des priorités plus pressantes, comme… les derniers développements en Irak, la lutte contre le terrorisme et surtout la
situation économique ! ! Las ! L’affaire s’est compliquée avec l’attaque cardiaque subie par le blessé et la révélation faite par les médecins traitants affirmant que pas moins de 200 plombs se sont logés dans son corps, notamment dans la poitrine et le cœur, faisant craindre des développements encore plus graves.
Le
«Washington Post» s’insurge contre la propension au secret de «Dick la Gâchette» et dresse la liste des sujets que le vice-président s’efforce de garder dans l’ombre, comme il l’a fait avec cet accident de chasse. «Cheney semble croire que nous cherchons à en savoir trop sur ce que fait le gouvernement. Il ne pense pas avoir à nous dire pourquoi la Maison-Blanche se contente d’une politique énergétique qui ne se soucie pas des problèmes environnementaux et stratégiques liés au pétrole ; ni le pourquoi et le comment des écoutes effectuées par l’Agence de sécurité nationale (NSA) ; ni comment ce gouvernement mène sa guerre contre le terrorisme (…). Cet homme est hors de contrôle (…). Je vous ai bien dit que Dick Cheney était dangereux».
Nombre d’observateurs s’accordent à juger catastrophique la gestion médiatique de cet incident par l’Administration Bush, qui a d’abord pris les choses à la légère avant de changer complètement d’attitude.
Déjà Dick Cheney, qui ne bénéficie pas de plus de 24% d’opinions positives selon les derniers sondages, était source d’embarras pour la Maison-Blanche. L’éminence grise de Bush est en effet «en pointe» dans les
affaires qui ont entamé la crédibilité de l’administration Bush (affaire des écoutes, révélation d’informations confidentielles sur l’agent de la CIA
Valerie Palme, mensonges sur les armes de destruction
massive en Irak, etc. etc.).
Au début
de la présidence de G.W. Bush, Dick Cheney était vu comme l’homme sérieux et expérimenté, capable de guider
un président débutant dans les méandres du pouvoir. Aujourd’hui,
le vice-président des Etats-Unis est au cœur de toutes les polémiques.
Sa mésaventure de samedi dernier a fait dire à un diplomate : «Cheney ne chasse pas que les Irakiens, il chasse même ses propres amis»
…
T.H