Tunis Hebdo,
Tunisia
The London Terror Plot: Can the Bush-Blair Duet Be Trusted?
By Oumar Diagana
Translated By Sandrine Ageorges
August 14 – August 20 Issue
Tunisia - Tunis
Hebdo - Home Page (French)
So above us in the sky brooded an imminent catastrophe.
That of a terrorist attack on a the scale of September 11, aimed at trying to explode
aircraft leaving from Great Britain, bound for the United States. The immense
plot, foiled by the British secret services, in direct collaboration with
Pakistan and America, has been perceived by the majority of Western
chancelleries as a success. And it confirms, as if this was needed, that the
West is truly committed to its crusade against Islamist terrorism.
A number of the suspects, British-born citizens of foreign
ancestry, who are married, are fathers and who had no criminal records, were
arrested by the British police before the spectacular plot could be carried out.
The investigation reveals that the suspected terrorists had planned to execute
their dirty work by using highly-noxious liquid explosives hidden in their hand
luggage.
But beyond the emotions provoked by the event, relayed
continuously and in a way that didn't fail to resuscitate the obsession with
terrorism and the destruction that goes with it, and along with all the unbearable
images that one could not possibly support, there are nonetheless questions that
with all necessary care, common mortals must not fail to ask.
At the very moment that Lebanon and Palestine were
being subject to Zionist barbarity with
the blessing of the indecent Bush-Blair tandem, we are told (could this be a coincidence?)
that this "big catch" was made possible thanks to amazing detective
work and an investigation that reaches back six months. All of which didn't
fail to cause doubt and skepticism among a majority of British Muslims who see only
a subtle attempt, yet another set-up, designed to distract global opinion from
the methodical genocide taking place in the Middle East.
Even the reputable British press began to point out the lack
of transparency, in a case where the proofs looks far too skimpy.
After all, can one grant credit to a “couple” which, in the past, had macabre “ingeniousness” to give birth to a plot of a width without precedent,
After all, how can one grant the benefit of the doubt a
"couple" who have had the macabre ingeniousness to give birth to a plot of unprecedented scale, plunging Iraq into the abyss of despair and decline ... and this
under the very nose of the U.N., which too has been drained of all credibility?
…
How can one explain that at a time when Great Britain
maintains its highest-possible terrorist alert, followed by a number of other
capital cities, the White-House chief and the boss of 10 Downing Street have
not even considered, as would normally occur, shortening their vacations? The
last of the two, imperturbable, enjoying his time under the Caribbean sun in
Barbados … an indecent bit of leisure that apparently drove 150 members of parliament
to sign a petition demanding an end to the parliamentary summer break and a
meeting to discuss the Blair government's position on the Israeli-Lebanese
conflict.
Let's suppose that the aborted plot was actually the handiwork of "Islamo Facists," according to the "measured"
expression by President Bush, why then be astonished, after having sown the
seeds of hatred among Arabic-Muslim youth, that one collects a harvest of human
bombs prepared to give their lives as an offering to make up for the affronts that they
are subjected to by Bush. He who, king of contradiction and incoherence, after
having supplied the Hebrew State with precision bombs and fuel to destroy the
Land of the Cedar, pretends to be shocked by the scale of the damage. And he even
had the nerve to send Condi to shed a few crocodile tears in Beirut while in
Israel, the U.S. Secretary of State stood like a piece of marble, when Olmert
stated his intention to continue his fatal offensive.
Instead of calming emotions, the U.S. President and
Blair's blind "follow-my-leader" attitude, are in fact
building factories for terrorist and other jihadists. To regild their tarnished
reputations, some politicians who, by virtue of long experience with semantic
distortions, would not hesitate, to paraphrase Khrushchev, to ask the advice of
a good gastroenterologist, to find out what else can be done to push even more
down the throats of their citizens. And the metaphor is worth its weight in
gold.
French
Version Below
Anguille sous roche !?
Ainsi
donc couvaient sous les cieux les projets d'une imminente catastrophe. Celle d'un
attentat terroriste de l'ampleur de celui du 11 Septembre, visant à faire exploser,
à partir de la Grande-Bretagne, des avions de ligne à destination des
Etats-Unis. Ce complot immense déjoué la semaine dernière par les services
britanniques, en étroite collaboration avec le Pakistan et l'Amérique, serait
perçu dans la plupart des chancelleries occidentales comme un succès. Et
confirme, si besoin est, que la croisade contre le terrorisme islamiste est bel
et bien engagée.
Nombre
de personnes suspectées, des Britanniques nés en Angleterre d'origine
étrangère, pourtant mariés, pères de famille et sans «antécédents», ont été
arrêtées lors du coup de filet spectaculaire opéré par la police britannique.
Qui révèle que les auteurs présumés comptaient mettre à exécution leur sale
besogne par le biais d'explosifs liquides hautement nocifs dissimulés dans
leurs bagages à main.
Mais
au-delà de l'émoi suscité par cet événement, relayé en boucle, à hue et à dia,
et qui n'a pas manqué de ressusciter la hantise du terrorisme et son corollaire
de destructions et scènes on ne peut plus insoutenables, il est des
interrogations, avec toutes les réserves qui s'imposent, que le commun des
mortels se doit de se poser.
Au
moment même où le Liban et la Palestine subissent la barbarie sioniste, avec la
bénédiction des plus indécentes du tandem Bush-Blair, l'on nous balance (quelle
coïncidence ?) cette «grosse prise» qui, dit-on, a été mise au jour grâce aux
méthodes diablement expertes des enquêteurs dont les investigations
remonteraient à six mois. Ce qui ne manqua pas de susciter septicisme et doutes
chez une kyrielle de musulmans britanniques qui ne voient là qu'une tentative
subtile, une mise en scène de plus, visant à détourner l'opinion du monde sur
le génocide méthodique en cours au Proche-Orient.
Même des journaux anglais de bonne réputation commencent à évoquer l'opacité d'une
affaire dont les preuves d'accusation demeurent trop légères.
Après
tout, peut-on accorder du crédit à un «couple» qui, par le passé, a eu la
macabre «ingéniosité» d'enfanter une affabulation d'une ampleur sans précédent,
précipitant ainsi un pays comme l'Irak dans les abysses du désespoir et de la
décrépitude. Et ce, au nez d'une ONU vidée de sa substantifique moelle…
Comment
expliquer qu'au moment où la Grande-Bretagne maintient son alerte au terrorisme
au niveau «critique», suivie par nombre de capitales, le chef de la
Maison-Blanche et le patron du 10 Downing Street n'aient même pas songé, comme
à l'accoutumée, à écourter leurs vacances ? Le dernier, imperturbable, coulant
des moments paisibles en Barbade, sous le soleil caribéen. Indécent farniente
qui aurait poussé quelque 150 membres de la Chambre des Communes britannique à
signer une pétition, exigeant l'interruption des vacances parlementaires et la
tenue d'une réunion pour cerner les contours de la position du gouvernement
Blair au sujet du conflit israélo-libanais.
A
supposer que ces attentats avortés fussent réellement en train d'être préparés
par des «fascistes musulmans», selon l'expression «mesurée» de Bush, pourquoi
donc s'étonner qu'après avoir semé les graines de la haine au sein de la
jeunesse arabo-musulmane, l'on récolte à tire-larigot des bombes humaines
prêtes à donner leur vie en offrande pour laver l'affront que leur fait subir
Bush. Lui qui, comble de la contradiction et de l'incohérence, après avoir fourni
à l'Etat hébreu des bombes de précision et du carburant pour réduire à néant le
pays du Cèdre, se dit «choqué» par l'ampleur des dégâts. Et eut même le culot d'envoyer
Condi verser quelques larmes de crocodile à Beyrouth, alors qu'en Israël, la
secrétaire d'Etat américaine est restée de marbre quand Olmert a manifesté son
intention de poursuivre son offensive meurtrière.
Au
lieu de tempérer les ardeurs, le président US, et Blair par suivisme aveugle,
sont en train de bâtir des fabriques de «terroristes» et autres jihadistes.
Pour redorer leur blason terni, il est des politiciens qui, à renfort de
contorsions sémantiques savamment recherchées, n'hésiteraient pas, pour
paraphraser Khrouchtchev, à demander conseil aux gastro-entérologues, histoire
de savoir ce qu'on peut encore faire avaler aux citoyens. Et la métaphore a son
pesant d'or.
Oumar
DIAGANA