Tunis Hebdo,
Tunisia
Sacrilege Against Islam: Is This What George W. Bush Wants?
"The America of law, justice and liberty that we admired at our school desks is now a thing of the past. The cowboy in the White House buried it with his twisted policies."
By T.H.
Translated By Kate Brumback
January 8 – January 14 Issue
Tunisia - Tunis
Hebdo - Home Page (French)
'Who really deserved the rope?'
[Tunis Hebdo, Tunisia]
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"He who wants to drown his dog, accuses
it of having rabies."
George Walker Bush swore he would have Saddam Hussein's
skin at any cost. He got it at the end of a sham trial marred by
irregularities, lies, ruses and huge manipulations. On Saturday, December 30,
at 6 in the morning (local time), the former master of Baghdad was executed in
cold blood by strangulation, in the presence of representatives of Uncle Sam.
Marked by cynicism and cruelty, his death was filmed in the manner of the
westerns that GWB is so fond of.
To say, as certain of Washington's henchmen want people to think,
that this was a "purely Iraqi" decision that it stemmed from the
sovereign desire of the power in place in Baghdad, is to take the children of
God for wild ducks. This murder - because that's what it is - is a purely
American decision. The resident of the White House, bogged down as he is in the
molasses of the Mesopotamian quagmire, was in a hurry to apply the death
sentence, the day before a new Democratically-dominated American Congress convened,
to present the "spoils" as though it were a "formidable victory"
for his administration in Iraq. Nouri al-Maliki, a puppet among the puppets,
did nothing but obey the order of his master.
The choice of the date - December 30, a Muslim feast day [Eid
] - was in no way accidental. Using this sacred date, the man in Washington
wanted to put across two essential messages: to show that Saddam Hussein, the "Arab
hero" who became the symbol of anti-imperialist resistance became - on that
inglorious day, a "human rag" burned like a lamb on the day of Eid.
This message - we understood it well - was meant, of course for Arab heads of
state who resist interference from the United States
and their imperialist designs. It served as a thinly veiled threat.
The second [message] quite clearly expressed was Bush's
Islamophobia. This showed the insatiable hatred that the Texan misanthrope has
for darker skin. Never has an American president offended Islam and
Muslims as much as George Walker Bush. Never, before him, has a U.S. president
made such a mess of international relations, or so gravely violated the values
the he claims to defend. The America of law, justice and liberty that we admired at
our school desks is now a thing of the past. The cowboy in the White House
buried it with his twisted policies.
According to a poll carried out at the end of November in three
countries that are allies of the USA - Great Britain, Mexico and Canada -
George W. Bush is regarded as a serious threat to world peace. The inhabitants
of these countries, who, nevertheless, have strong ties to the United States,
place the U.S. president alongside the heads of state from countries that Bush himself included in hid infamous "axis of evil." Eighty
three percent of those polled in Mexico and 73 percent of those in the United Kingdom
put him in second place just behind Osama bin Laden (91 percent) at the top of
the list of dangerous people.
"When I sense that I am headed to my death, I will carry all
others with me," said [Israeli] General Moshe Dayan . This somber motto of the former
Israeli minister of war seems to be the inspiration of the American president
who is now up to his neck in mud. [Editor's Note: Quote unconfirmed].
In this respect, the execution of Saddam Hussein under the conditions
that we are all well aware of is very significant. It fans the embers of an
immense conflagration that could tear apart not only Iraq, but the entire
region. Is this what George W. Bush wants?
French Version Below
Sacrilège
«Qui veut noyer son chien, l'accuse de la rage». George
Walker Bush avait juré d'avoir la peau de Saddam Husseïn quoi qu'il en coûte. Il l'a eue au terme d'un simulacre de procès, bourré d'irrégularités,
de mensonges, de ruses et de grossières manipulations. Samedi 30 décembre, à 6
heures du matin (heure locale), l'ancien maître de Bagdad a été exécuté de sang froid par strangulation en présence des représentants de l'Oncle
Sam.
Comble de cynisme et de cruauté, sa mise
à mort a été filmée avec force détails à la manière des films western dont GWB
est friand.
Dire, comme certains hommes liges de Washington veulent le faire
croire, que cette décision est «purement irakienne» et qu'elle émane de la
volonté souveraine du pouvoir en place à Bagdad, c'est prendre les enfants du
bon Dieu pour des canards sauvages. Ce meurtre — car, c'en est un — est une décision purement américaine. Le pensionnaire de la
Maison-Blanche, tout englouti qu'il est dans la mélasse du marécage
mésopotamien, était pressé d'appliquer la sentence de mort, à la veille de l'entrée
en fonction du nouveau Congrès à dominante démocrate, pour présenter le «butin»
comme une «formidable victoire» de son Administration en Irak. Nouri al-Maliki, pantin parmi les pantins, n'a fait qu'obtempérer à
l'ordre de son maître.
Le choix de la date du 30 décembre, jour de fête des
musulmans, n'est aucunement fortuit. A travers cette date sacrée, l'homme de
Washington visait à faire parvenir à bonne destination deux messages essentiels
: montrer Saddam Husseïn, le «héros arabe» devenu le symbole de la résistance
anti-impérialiste sous un jour peu glorieux, celui d'une «loque humaine» qu'on
immole à l'instar d'un agneau le jour de l'Aïd. Ce message — on l'a bien
compris — s'adresse, bien sûr, aux Chefs d'Etat arabes réfractaires à l'ingérence
des Etats-Unis et à leur poussée impérialiste. Il a valeur de mise en demeure à peine maquillée.
Le second exprime de manière on ne peut plus limpide l'islamophobie
bushienne. Il fait partie de ce sentiment de haine
implacable que voue le misanthrope texan au teint basané. Jamais un président américain n'a offensé l'Islam et les musulmans
autant que George Walker Bush. Jamais, avant lui, un président US n'a foutu autant de pagaille dans les relations internationales,
ni autant piétiné les valeurs qu'il prétend défendre. L'Amérique
du droit, de la justice et de la liberté, que nous avons admirée sur nos bancs
d'écoliers, appartient désormais au passé. Le cow-boy de la
Maison-Blanche l'a enterrée avec sa politique tordue.
Selon un sondage effectué fin novembre dans trois pays alliés des
USA — la Grande-Bretagne, le Mexique et le Canada — George W. Bush est
considéré comme une menace sérieuse pour la paix mondiale. Les habitants de ces
pays, qui ont pourtant de forts liens avec les Etats-Unis, placent le président
US aux côtés des chefs d'Etat des pays qu'il a lui-même inclus dans le fameux «axe
du mal». Le Mexique, avec 83% des sondés et le Royaume-Uni avec 78% le placent
même en seconde position, juste derrière Oussama Ben Laden (91%) en tête des
personnages dangereux.
«Quand je sens que je vais à la mort, j'emporte tout le
monde avec moi», disait le général Dayan. Cette funeste devise de l'ancien
ministre de la guerre israélien semble inspirer le président américain aujourd'hui
embourbé jusqu'au cou sur tous les terrains.
L'exécution de Saddam Husseïn dans les conditions que l'on sait est, à cet égard, lourde de conséquences. Elle
renferme les germes d'une immense conflagration propre à déchiqueter non
seulement l'Irak mais l'ensemble de la région. Est-ce cela que vise
George W. Bush ?
T.H