The US and China Arrive at ‘Historic’ Agreement on Climate

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À l’occasion de la visite de Barack Obama à Pékin, les deux plus gros pollueurs de la planète se sont fixé de nouveaux engagements pour lutter contre le réchauffement climatique.

Mettant de côté leurs divergences, la Chine et les États-Unis ont dévoilé, mercredi à Pékin, une série d’initiatives bilatérales visant à améliorer la coopération entre les deux pays. À la tête des deux plus gros pollueurs de la planète, Barack Obama 1et son homologue chinois Xi Jinping2, se sont fixé de nouveaux engagements pour lutter contre le réchauffement climatique. Il s’agit de l’annonce phare de la visite bilatérale du président américain, qui faisait suite au sommet des pays de l’Asie-Pacifique (Apec).

Qualifiée d’ «historique» par Obama, cette mesure répond à l’urgence de parvenir à un accord mondial à la conférence sur le climat fin 2015 à Paris. Premier émetteur mondial, la Chine a pris pour objectif un pic de ses émissions de gaz à effet de serre, responsables de la hausse des températures, «autour de 2030», avec l’intention «d’essayer d’y arriver plus tôt» selon la Maison Blanche.

C’est la première fois que Pékin s’engage sur un pic de ses émissions, c’est-à-dire sur l’année à partir de laquelle celles-ci cesseront d’augmenter avant de voir la courbe s’inverser. La lutte contre la pollution atmosphérique et pour limiter les émissions de gaz à effet de serre sont devenus un enjeu majeur de politique intérieure en Chine, où le mécontentement gronde dans les grandes métropoles saturées par les épisodes de smog. Xi Jinping s’est engagé à faire du combat pour améliorer la qualité de l’environnement une priorité de son mandat.

La Chine et les États-Unis 40% du total des émissions de CO2 de la planète

De leur côté, les États-Unis se sont engagés sur une réduction de 26 ou 28% de leurs émissions d’ici à 2025 par rapport à 2005. Les États-Unis et la Chine représentent à eux deux plus de 40% du total des émissions de CO2 de la planète. Le constat des scientifiques est sans appel: les efforts actuels sont insuffisants pour limiter la hausse de la température mondiale à +2°C, objectif que s’est fixée la communauté internationale pour éviter un emballement catastrophique des dérèglements climatiques.

Obama et Xi ont eu, mardi soir, un dîner en tête à tête de cinq heures, deux de plus que prévu, pour tenter d’aplanir leurs divergences sur l’intégration économique en Asie-Pacifique3, sur fond de rivalité géopolitique dans la région à l’heure où la puissance économique et militaire chinoise s’affirme. Pékin milite pour un rééquilibrage des relations entre les deux premières puissances mondiales. Ces derniers mois, Pékin et Washington ont multiplié les passes d’armes sur les revendications territoriales de la République populaire en Mer de Chine, les droits de l’Homme, les libertés ou encore le cyberespionnage.

Mercredi, lors d’une conférence de presse commune, le président américain a reconnu «d’importantes divergences» entre les deux pays. Cependant, il s’est dit encouragé par la volonté du numéro un chinois d’engager un «dialogue constructif». «Nos deux pays ont d’immenses intérêts dans le succès l’un de l’autre. Les États-Unis souhaite une Chine pacifique, prospère et stable», a dit Obama.

Réduire le risque d’incidents militaires

Le président américain à annoncé que Washington et Pékin s’étaient entendus sur des mesures visant à réduire le risque d’incidents militaires en mer comme dans les airs. Un mécanisme d’alerte sera mis en place entre les deux capitales pour notifier les activités militaires d’envergures tels que des exercices afin d’éviter des risques de collision.

Tenant à démentir les affirmations de certains responsables chinois, relayées par la presse officielle, Obama a par ailleurs affirmé que les États-Unis n’ont joué aucun rôle dans le mouvement prodémocratie qui agite depuis plus de six semaines Hongkong4, où des manifestants réclament l’instauration d’un véritable suffrage universel.

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