The FBI Is Doing Situps

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Le FBI fait des abdos

Dépressions, surpoids… pour lutter contre leur mauvaise condition physique et morale, les agents sont sommés de se remettre au sport.

Après les conseillers de Barack Obama, ce sont les agents du FBI qui sont priés d’enfiler des chaussures de sport. Pour la première fois depuis seize ans, les voilà dans l’obligation de passer un « test de fitness » destiné à mesurer leur forme physique. Parmi les impératifs, pour les hommes de 30 à 39 ans : réussir 24 pompes de suite, 35 abdos en une minute ou un sprint de 300 mètres en moins de soixante secondes. Le tout avec seulement cinq minutes de pause entre chaque exercice.

Les 13 500 agents doivent impérativement se soumettre à cette évaluation avant le mois d’octobre. Afin de les aider à s’y préparer, le FBI leur propose aimablement des séances d’entraînement. Mise en place par l’ancien directeur de l’agence, J. Edgar Hoover, lui-même obsédé par son tour de taille, cette tradition s’était perdue à la fin du xxe siècle, son efficacité ayant alors été remise en cause. Et depuis les attentats du ­11 ­septembre 2001, la mission des agents s’est davantage orientée vers la lutte antiterrorisme, à savoir le renseignement et la cybersurveillance. Au détriment du terrain. Et donc de l’effort physique.

Subissant une pression toujours plus grande, de nombreux agents sont depuis en surpoids et souffrent de dépression, a révélé le New York Times. C’est après avoir fait le tour des bureaux du FBI et réalisé que le moral des troupes était dangereusement en berne que le directeur actuel, James B. Comey, a décidé de reprendre les choses en main, convaincu que l’exercice physique permet de mieux gérer son stress et d’établir un équilibre de vie plus sain.

Des pommes dans le bureau Ovale

Le directeur du FBI n’est pas le seul à croire aux vertus du sport pour (re)motiver ses troupes. C’est toute l’administration Obama qui se pique de fitness. Le couple présidentiel américain lui-même ne badine pas avec les calories. A peine avaient-ils franchi les portes de la Maison Blanche que les époux Obama ont préconisé, voire imposé, de nouvelles habitudes alimentaires et sportives à leur staff. Fini, les travers de porc à la sauce Barbecue de Bush senior, les pauses McDo de Bill Clinton et les dîners de hot-dogs de Bush junior.

Désormais, dans le bureau Ovale comme dans les appartements de la première dame, les visiteurs et les conseillers ont le choix entre piocher dans l’un des grands bols remplis de pommes ou… rien. Alors qu’un pâtissier est disponible sept jours sur sept, la famille Obama ne s’autorise de dessert que le week-end. Et gare aux conseillers qui arrivent en retard aux réunions… sauf s’ils reviennent d’une séance de sport. C’est la seule excuse acceptée par le président.

Quant à la campagne anti-obésité menée par Michelle Obama, baptisée « Let’s Move », qui fête ses 5 ans, elle se prolonge dans les jardins de la Maison Blanche, où la première dame a planté un jardin potager biologique d’une centaine de mètres carrés afin de fournir en fruits et légumes les locataires, salariés et invités du 1 600 Pennsylvania Avenue.

Le président américain aime que son équipe soit aussi en forme que lui. Si on voit régulièrement des images de Barack Obama jouant au golf ou faisant une partie de basket-ball, ses séances de sport hebdomadaires avec son entraîneur personnel depuis plus de dix ans, Cornell McClellan, sont en revanche plus discrètes. Pourtant, le couple présidentiel, ensemble ou séparément, s’adonne au cardio et à la musculation deux à quatre fois par semaine. Une hygiène de vie que le président tient absolument à partager avec ses conseillers. Le président n’a pas imposé, en revanche, de chrono minimum à réaliser pour courir d’une salle de réunion à une autre.

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