Trump, President of Israeli Settlers

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Trump, président des colons israéliens

Si Donald Trump était un politicien israélien, il serait peut-être classé à droite du premier ministre Benjamin Netanyahou. Mais ce qui est sûr, c’est que David Friedman, nouvel ambassadeur des Etats-Unis auprès de l’Etat hébreu, figurerait clairement à l’extrême droite. Il soutient la colonisation juive en Cisjordanie, prône l’annexion de territoires palestiniens, milite contre l’établissement d’un véritable Etat palestinien à côté d’Israël… et traite de «collabo» tout juif qui s’y montrerait favorable.

David Friedman a passé les dernières décennies à collecter des fonds outre-Atlantique pour financer Beit El, une des implantations juives parmi les plus anciennes et les plus militantes en Cisjordanie. Depuis longtemps, il a gagné à sa cause la famille de Jared Kushner, lequel a épousé en 2009 une certaine Ivanka Trump, fille du multimilliardaire new-yorkais qui vient d’accéder à la présidence des Etats-Unis. Or, ce dernier vient de le nommer conseiller spécial.

Pour tout dire, Donald Trump lui-même a signé un chèque de 10 000 dollars pour Beit El en 2003. Cette implantation ultraorthodoxe compte pourtant un célèbre rabbin d’extrême droite et c’est le siège du site d’information en ligne préféré des sionistes religieux. Parmi les résidents les plus connus, figure le beau-frère de Benjamin Netanyahou, qui ne se gêne jamais pour accuser publiquement le premier ministre d’être «frileux» en matière de colonisation.

A Washington, porté par l’électorat évangélique qui soutient quasi inconditionnellement les autorités israéliennes, Donald Trump et l’équipe qu’il s’est choisie sont donc au service du mouvement des colons juifs… qui tire sans cesse plus à droite la coalition de Benjamin Netanyahou. Autant dire que les Palestiniens fulminent ou se désespèrent, c’est selon. En tous les cas, ils ont perdu le peu d’espoir qui leur restait. Dans ces conditions, la moindre étincelle peut mettre le feu aux poudres.

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