Survival of the Species

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En 1981, le Républicain Ronald Reagan inaugurait un cycle sous le slogan : « L’Etat n’est pas la solution. Il est le problème ». En 27 ans, l’e’conomie libérale et l’économie de marché ont fini par anéantir, jusqu’à l’usure, des supports économiques des Démocraties populaires et par provoquer la fin du dirigisme étatique et le dépérissement de ce qui restait des économies socialistes.

Or, que nous offre, 27 ans après, le Républicain George Walter Bush, comme cadeau d’adieu ? Le contre-slogan : «L’Etat n’est pas le problème. Il est la solution».

Il y a quelques jours, Le Monde rapportait l’histoire d’un certain Bill Perkins, parfait inconnu qui s’est payé une pleine page de publicité au New York Times. On y voit un immense dessin représentant George Bush, Ben Bernanke (président de la Réserve Fédérale (FED) et le ministre du Trésor, Henry Paulson. Tous les trois plantent l’étendard américain dans un cimetière. Sur les tombes on lit : «capitalisme», «entreprise privée», «grandes assurances». A la place des 50 étoiles du drapeau américain on trouve une faucille et un marteau. En logo sur la tête des trois hommes, on lit : «Les nouveaux communistes».

L’Amérique transforme maintenant ses dirigeants qui deviennent étatistes. «Le risque n’existe pas»; «les marchés s’auto-régu-lent»; «la finance n’est que virtuelle»; «tous propriétaires» : quatre croyances ébranlées et personne ne peut dire qu’il n’y avait pas eu des alertes. La bulle Internet en fut le signe fort. Est-ce vrai, néanmoins, que le capitalisme touche à sa fin ?

Ne sommes-nous pas, plutôt, dans une période où l’impuissance des puissants laisse une place au libre cours de chacun ? Des dirigeants politiques, dont principalement Nicolas Sarkozy, appellent à un nouveau Bretton Woods. D’accord. Bloquer le mouvement des capitaux peut être intéressant. Mais, absurde. On penche alors plus raisonnablement pour une redéfinition du rôle des banques centrales. La survie de l’espèce l’exige. Et il le faut pour que le libéralisme économique survive aux pratiques « intégristes » de déréglementation de l’ère Bush et ne prête pas le flanc au retour des dictatures par le dirigisme d’Etat.

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