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Posted on November 6, 2011.
Dans un an, Obama sera-t-il réélu?
Jean-Pascal Beaupré
Dans un an, jour pour jour, les Américains décideront s’ils veulent renouveler leur confiance en Barack Obama, ou s’ils préfèrent installer son adversaire républicain à la Maison-Blanche.
À première vue, le président Obama se retrouve dans une position précaire pour obtenir un second mandat de quatre ans. Il ne se gêne pas d’ailleurs pour camper le rôle de négligé.
Dès son accession au pouvoir il y a trois ans, il a été propulsé à la tête d’un pays plongé (comme le reste du globe) dans une grave crise économique. Même s’il a été insuffisant, son plan de relance a probablement empêché les États-Unis de sombrer dans une redoutée dépression. Aujourd’hui, le taux de chômage avoisine toujours les 9% et le marché immobilier reste fortement déprimé. Les craintes d’une nouvelle récession ont ressurgi, ce qui ne favorise pas la réélection du président démocrate.
L’émergence du Tea Party au Congrès aux élections de mi-mandat a sérieusement compliqué la tâche de M. Obama. On l’a constaté lors de la saga du relèvement du plafond de la dette, l’été dernier. L’entêtement des républicains d’extrême droite a presque mis le gouvernement en défaut de paiement et provoqué la décote des Etats-Unis, une humiliante première.
Le piètre état de l’économie américaine a relégué dans l’ombre les bons coups de M. Obama, entre autres l’adoption inédite d’un programme d’assurance santé (contesté en cour depuis) et la mise à mort d’Oussama ben Laden par les forces spéciales américaines au Pakistan. Autre étoile à son bulletin : aucun scandale n’a entaché son administration.
Sauf qu’à environ 43%, le taux de satisfaction des Américains à l’endroit de leur président n’est pas réjouissant, loin de là, sans être catastrophique.
La planche de salut de M. Obama réside peut-être dans la faiblesse relative de son opposant républicain. Jusqu’à maintenant, aucun candidat du GOP ne s’est vraiment détaché du lot. Constant mais plutôt fade, Mitt Romney demeure le favori. Ses positions centristes et ses succès en affaires pourraient faire de lui une alternative valable pour les Américains qui voudraient punir M. Obama si la morosité économique devait perdurer. Mais l’ancien gouverneur du Massachussetts peine à recueillir plus de 25% des appuis chez les républicains. Les partisans du Tea Party, qui jouent un rôle grandissant et très vocal au sein du parti, préféreraient l’élection d’un candidat plus à droite, comme Herman Cain (hanté par son passé de harcèlement sexuel) ou Rick Perry (dont la popularité a été aussi spectaculaire qu’éphémère).
Croyez-vous que le président Obama se fera montrer la porte de sortie le 6 novembre 2012, comme Jimmy Carter en 1980? Ou peut-il, à votre avis, remonter la pente et imiter Bill Clinton en 1996 ou Ronald Reagan en 1984?
Pour ma part, je ne compterais pas M. Obama pour battu. Une petite éclaircie dans le ciel économique pourrait inciter les Américains à lui donner une autre chance plutôt que de se rabattre sur un candidat républicain qui manque d’envergure.
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