Trump, a Tragic Figure

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C’était un garçon que tout le monde trouvait bête, qui a trouvé une excuse médicale pour ne pas aller se battre comme les autres jeunes de son âge.

C’est avec l’argent de son père qu’il se lance en affaires. « Fake it till you make it » : fais semblant jusqu’à ce que ça soit vrai. L’analyse de ses déclarations fiscales dresse plutôt le portrait d’un succès financier cousu de fil blanc, feint par de multiples faillites, des prêts mal adossés et l’abus de ses employés et de ses partenaires commerciaux.

Trouver de l’amour

Donald Trump se languissait d’obtenir le respect des puissants. Les politiciens, les financiers, il voulait les impressionner. Il a trouvé sa consolation en attirant l’attention du public par le vedettariat, la fréquentation assidue de mannequins et la téléréalité.

Humilié par Barack Obama lors d’un dîner, c’est vers le peuple que Trump se tourne pour enfin trouver de l’amour. Obtenir l’estime et la reconnaissance que même ses proches lui refusaient.

Un peuple que Trump n’aime pas vraiment. On le voit se moquer d’un vétéran qui venait de lui donner une de ses médailles de bravoure. Se rendre sur le site d’une tragédie et ignorer les sinistrés en ramenant tout à lui.

Pour ajouter au tragique, Donald Trump est devenu président en obtenant moins de votes qu’une adversaire moins détestée que lui. Il aura nié sans cesse cette réalité : une majorité d’Américains ne l’aimeront jamais.

Alité, caché

Projeter la force donc, toujours. Refuser d’admettre la moindre faiblesse, en prétendant avoir des capacités physiques et mentales dignes de la propagande nord-coréenne, en se moquant des infirmités des autres.

Puis soudain, un virus. Une particule microscopique dont on nie la dangerosité, dont on dit qu’il finira par s’en aller si on continue de l’ignorer. Voilà donc le président de la plus grande puissance du monde alité, obligé de se cacher pour nier une réalité qu’il ne peut admettre : le virus qu’il a négligé pourrait le tuer.

Et le monde entier qui guette la moindre preuve de faiblesse.

Vraiment, c’est une triste histoire que celle de Donald Trump.

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