Monde
Hillary Clinton relancée
États-Unis . La victoire de la sénatrice de New York aux primaires qui ont eu lieu mardi dans le Texas et l’Ohio a rouvert la course à la présidentielle dans le camp démocrate.
La tension des primaires est remontée chez les démocrates, après le succès de Hillary Clinton au Texas, en Ohio et à Rhode Island. Elle l’emporte de peu après avoir mené une intervention plus offensive sur le terrain social dans des États où la crise a déjà frappé durement. Il faut noter cependant que cette évolution est commune à tous les candidats en lice, sensibles aux attentes de l’opinion qui se manifestent dans tous les sondages. La peur aujourd’hui n’est plus celle du terrorisme mais de l’aggravation de la crise.
attaques
des deux camps
Hillary Clinton continue à se présenter comme celle qui a les solutions, alors qu’Obama n’aurait que ses discours éloquents mais vides à proposer. Elle a joué également sur la discrimination dont elle serait victime parce qu’elle est une femme. La presse et les médias en général auraient, selon elle, une préférence machiste pour Barack Obama. Ce que ses partisans ont résumé au meeting de Witterville par ce slogan « Ne laissez pas la presse des mecs abattre notre présidente ». À ce genre de coup bas, elle a ajouté un clip la montrant dormant, prête à répondre, même de nuit, à un appel du téléphone rouge. Mettant en avant son expérience, face à un jeune sénateur élu il y a tout juste quatre ans. Ce qui lui a valu la réponse d’Obama : le test du téléphone rouge a déjà eu lieu, c’était l’Irak. Elle avait voté pour la guerre.
Au Texas et en Ohio, Hillary Clinton a accusé son adversaire de soutenir l’accord de libéralisation des échanges entre les États-Unis, le Mexique et le Canada, le NAFTA, responsable des fermetures d’entreprises et des délocalisations qui ont frappé ces régions industrielles. Oubliant l’appui chaleureux qu’elle avait apporté à ce traité, aux côtés de Bill Clinton.
une compétition plus rude
Le grand débat sur l’avenir du pays proposé par Barack Obama à l’issue de ces quatre primaires sera-t-il éclairé par la douzaine de primaires qui restent à franchir jusqu’à la fin du mois de juillet ? Pour sa part il poursuit sa ligne consensuelle de réconciliation et souligne la situation dramatique des travailleurs… et sur la nécessité de changer les rapports des États-Unis avec le monde.
Le flou artistique des propositions des uns et des autres et leurs contradictions annoncent une compétition plus rude encore entre les deux candidats à la candidature. Plusieurs dirigeants démocrates craignent que la durée de cette bataille à couteaux tirés – quatre mois encore – nuise au futur candidat alors que, victorieux des primaires de mardi, John McCain a maintenant le champ libre, côté républicain. Pour saluer son succès et remercier ses électeurs, il n’a pas manqué, lui aussi, d’entamer un couplet sur la réforme du système de santé, sans pénaliser, bien sûr, l’industrie pharmaceutique.
Il s’est rendu dès hier à Washington pour recevoir l’aval de George Bush, dont il devra tenter cependant de faire oublier le bilan catastrophique. Dur.
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