Le Figaro's economist poses the following question: Will the United States resolve their banking crises without nationalizing losses?
Two hundred billion dollars of new money last week and just as much the day before yesterday. The Central American bank (the Fed) doesn't skip around to save the American banking system from the threat of implosion, as the actors no longer want to take the risk of lending. The money is not by any means a gift, as the public has the tendency to believe in France when such operations are undertaken. But these refundable advances of liquid assets to banks, and indirectly to all of the actors in the financial world, produce the same saving effect, which is vital for each establishment to balance its daily accounts. Tomorrow is a new day.
It becomes a question of collective survival and it doesn't give anyone the idea of discussing the cogency of Ben Bernanke's strategy, especially not in Europe. Since last summer, the president of the Fed exploited two areas. He massively reduced the interest rate on the other side of the Atlantic, from 5.32% to 3%, and another reduction is scheduled for next week. In addition, on several occasions, Bernanke has reduced the conditions for the granting of these funds.
The announcements of these last days aim to pass the course by the end of March, which corresponds to the account closure of companies for the third trimester. They are reminiscent of the injections of money, rather spectacular, which were effected at the end of 2007 for the annual billing sheets. And in the second case one notes that the Fed works in narrow technical collaboration with it's foreign counterparts, the Bank of Canada and the principle central banks in Europe, which make up the ECB(European Central Bank). Which shows that in spite of the differences of opinion on the subject of inflation, there is one essential agreement between the two sides of the Atlantic, “The American soldier must be saved”
Without acknowledging overtly, each has more or less the feeling that the very real banking crisis began last summer to provoke the worst recession since that of the '74-'75 oil crisis. Take, for example, the scenario envisioned by David Rosenberg, economist for Merrill Lynch. Wall Street's most “bearish” expert argues that for the first time in thirty years American homeowners are confronted with a triple shock: the price hike in oil and food, the depreciation of their real credit, and that of their stock portfolios.
Bernanke aims precisely to prevent the costs that cause these burdens. It has reached this point, at least partly, if one studies the action in Wall Street, which remains quite a bit slower than in Europe since the end of 2007. One can see in this the beneficial effects of the large fall in interest rates across the Atlantic as Europe has maintained the status quo. On the other hand, the danger remains that owners falling into bankruptcy could pull the banks down with them.
The problem is even more serious in that it goes well beyond the banking profession, strictly speaking. The securitization of real-estate loans, conceived as a powerful tool to share investors risks, has become a route for terrible contagion. However no one wants to accept these titles, which serve to support banks in the exchange of liquid assets between each other, to the extent they cause the doubt. From which arises a crises of the general treasury which hits equally speculative funds and investment funds like Carlyle.
As imagined by the Fed, the solution is simple in principle. It is much like a blood transfusion: one replaces the “bad money”, which no one wants, with the “good money”, which is totally irreproachable. The transfusion isn't complete, but it is of sufficient volume, one hopes, to move the blood. And so the principle measure announced by the Fed last Tuesday was to accord to 28 main American banks short term Treasury bills, in other words, liquid assets which present no risk in exchanges for titles guaranteed on mortgage claims whose real value might be much lower. It is important to note that the Fed is content to take these titles “in pension”: it does not buy them and thus does not carry the risk associated. At least not yet.
Will these injections be enough to irrigate the banking market and to repair the machinery of banking credit? The bet is not won. Admittedly, the Fed has an ultimate weapon to relive the situation. To buy all of the mortgages, which amounts to the nationalization of the risks of losses. An “unthinkable” solution, policy moves along, according to our affiliate Financial Times which doesn't hesitate to present it like a possibility. It is not the only one!
Le chroniqueur économique au Figaro pose la question suivante : les États-Unis parviendront-ils à résoudre leur crise bancaire sans nationaliser les pertes ?
Deux cents milliards de dollars d'argent frais promis la semaine dernière et encore autant avant-hier. La banque centrale américaine (Fed) ne mégote pas pour sauver le système bancaire des États-Unis menacé d'implosion, depuis que ses acteurs ne veulent plus prendre le risque de prêter. Il ne s'agit évidemment pas de dons, comme l'opinion publique aurait tendance à le croire en France dès qu'on évoque de telles opérations. Mais ces avances remboursables de liquidités aux banques, et indirectement à l'ensemble des acteurs de la planète finance, produisent le même effet salvateur, tant il est vital pour tout établissement d'équilibrer sa trésorerie quotidiennement. Demain sera un autre jour.
Il s'agit d'une question de survie collective et il ne vient à l'idée de personne de discuter du bien-fondé de la stratégie de Ben Bernanke, surtout pas en Europe. Depuis l'été dernier, le président de la Fed a joué à fond sur les deux registres. Il a réduit massivement le coût de l'argent outre-Atlantique, de 5,25 % à 3 %, et une nouvelle baisse est quasiment programmée pour la semaine prochaine. Par ailleurs, et à plusieurs reprises, Bernanke a allégé les conditions réglementaires d'octroi de ces liquidités.
Les annonces de ces derniers jours visent à passer le cap de la fin mars, qui correspond à la clôture des comptes des entreprises pour le premier trimestre. Elles font écho à des injections d'argent, tout aussi spectaculaires, qui avaient été effectuées fin 2007 pour les bilans annuels. Et dans les deux cas on constate que la Fed travaille en étroite collaboration technique avec ses homologues étrangers, la Banque du Canada et les principales banques centrales d'Europe, dont la BCE. Voilà qui montre qu'en dépit des sensibilités différentes vis-à-vis de l'inflation, on est d'accord sur l'essentiel de part et d'autre de l'Atlantique : «Il faut sauver le soldat américain».
Sans l'avouer ouvertement, chacun a plus ou moins le sentiment que la crise immobilière et bancaire déclenchée l'été dernier pourrait provoquer la récession la plus grave depuis les années 1974-1975, du premier choc pétrolier. C'est par exemple le scénario envisagé par David Rosenberg, l'économiste de Merrill Lynch. L'expert le plus «bearish» (pessimiste) de Wall Street prend pour argument que pour la première fois depuis trente ans les ménages américains sont confrontés à un triple choc simultané : l'envolée du pétrole et des produits alimentaires, la dépréciation de leurs actifs immobiliers et celle de leurs portefeuilles boursiers.
Ben Bernanke vise précisément à empêcher coûte que coûte cette concomitance. Il y est parvenu, au moins en partie, si on en juge par le repli des actions à Wall Street qui reste bien moindre qu'en Europe depuis la fin 2007. Il faut y voir les effets bienfaisants de la forte baisse du prix de l'argent outre-Atlantique alors que l'Europe pratiquait le statu quo. En revanche, le principal danger demeure de voir les propriétaires immobiliers en faillite entraîner dans leur chute les banques qui leur ont fait crédit.
La menace est d'autant plus sérieuse qu'elle va bien au-delà de la profession bancaire stricto sensu. La titrisation des prêts immobiliers, conçue en son temps comme un formidable outil de partage des risques pour les investisseurs, est devenue un vecteur de contagion diabolique. Or ces titres qui servent de support aux banques pour échanger des liquidités entre elles, plus personne ne veut les accepter tant ils suscitent le doute. D'où une crise de trésorerie généralisée qui frappe également les fonds spéculatifs et les fonds d'investissement comme Carlyle.
imaginée par la Fed, la solution est simple dans son principe. Elle s'assimile à une transfusion de sang : on remplace «la mauvaise monnaie», dont plus personne ne veut, par de la «bonne monnaie» totalement irréprochable. La transfusion n'est pas totale, mais elle porte sur des volumes suffisants, espère-t-on, pour faire bouger les lignes. Ainsi la principale mesure annoncée mardi dernier par la Fed vise à accorder aux 28 principales banques américaines des bons du Trésor à court terme autrement dit des liquidités ne présentant aucun risque en échange de titres gagés sur des créances hypothécaires dont la valeur réelle pourrait faire défaut. Il faut bien noter que la Fed se contente de «prendre en pension» ces titres : elle ne les achète pas et ne porte donc pas elle-même le risque de crédit lié à ce papier. Du moins pas encore.
Ces injections de trésorerie suffiront-elles à irriguer le marché interbancaire et en fin du compte à faire repartir la machine du crédit bancaire ? Le pari n'est pas gagné. Certes, la Fed possède une arme ultime pour dégripper la situation. Il s'agirait tout bonnement d'acheter aux banques leurs titres adossés à des créances hypothécaires, ce qui reviendrait à nationaliser les risques de pertes. Une solution «unthinkable» impensable, politiquement s'entend , selon notre confrère Financial Times qui n'hésite pourtant pas à la présenter comme une option possible. Il n'est pas le seul !
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These costly U.S. attacks failed to achieve their goals, but were conducted in order to inflict a blow against Yemen, for daring to challenge the Israelis.