Bush Again in the Near East: a Goodbye Tour

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Le chef de l’administration républicaine américaine revient en Israël en plein scepticisme sur un accord de paix.

Le président américain George W.Bush est arrivé, hier, en Israël pour participer aux célébrations des 60 ans de l’Etat juif et pousser à un accord israélo-palestinien, auquel il dit toujours croire, malgré un scepticisme grandissant à huit mois de la fin de son mandat. Au même moment où le président américain posait les pieds en Israël, l’armée israélienne commettait un raid sur la bande de Ghaza, faisant quatre morts parmi les Palestiniens, dont trois membres du mouvement islamiste Hamas, selon les services d’urgence palestiniens.

Il s’agit de la seconde visite de M.Bush en Israël depuis celle de janvier, consacrée essentiellement aux pourparlers israélo-palestiniens, lui qui n’avait jamais mis les pied en Israël en sept ans de présidence, avant janvier. Le chef de la Maison-Blanche devait ensuite se rendre à Jérusalem pour des entretiens avec M.Olmert en présence de la secrétaire d’Etat Condoleezza Rice, de la chef de la diplomatie israélienne, Tzipi Livni, du ministre de la Défense, Ehud Barak, et du chef d’état-major, Gaby Ashkenazi.

Ce voyage a lieu sous de sombres auspices, avec des négociations qui piétinent, les nouveaux soupçons de corruption qui pèsent sur M.Olmert et d’alarmantes tensions chez le voisin libanais. M.Bush voudrait présider avant fin 2008, et donc de son mandat en janvier 2009, à un accord de paix menant à terme à la création d’un Etat palestinien. C’est ce que M.Olmert et le président palestinien, Mahmoud Abbas, se sont engagés à essayer de réaliser à Annapolis (Etats-Unis) en novembre 2007, sous l’égide de M.Bush.

En bientôt six mois, le scepticisme qui a accueilli la promesse de résoudre un conflit aussi vieux que celui israélo-palestinien, n’a fait que se renforcer. M.Bush a assuré avant de quitter Washington qu’il continuait à croire à un accord qui serait, selon lui, une «description» de ce que serait un Etat palestinien. «Nous allons continuer à travailler dur, et je crois que nous pouvons réussir à définir un Etat (palestinien) d’ici à la fin de ma présidence», a-t-il dit à la télévision israélienne. M.Olmert a fait état, mardi, de «progrès réels» dans les négociations. Et, devant les ennuis judiciaires de M.Olmert, M.Bush a prudemment souligné que les négociations étaient une affaire de gouvernements et non de personnes, tout en disant que, pour lui, le Premier ministre était un «gars honnête». L’administration républicaine a déconseillé d’attendre une percée. M.Bush n’a pas prévu, à ce stade, de réunir MM.Olmert et Abbas. Il rencontrera ce dernier samedi en Egypte, à l’occasion d’un forum économique.

La Maison-Blanche, qui a prudemment fait valoir que le voyage était aussi motivé par le 60e anniversaire d’Israël, a assuré ne pas oublier les épreuves endurées par les Palestiniens. «Je leur dis que je me préoccupe profondément des Palestiniens et de leur avenir», a dit M.Bush. Contrairement à sa précédente visite, il n’ira pas en Cisjordanie. Les Palestiniens ont, toutefois, annoncé des manifestations, aujourd’hui, à Ghaza et en Cisjordanie pour marquer le 60e anniversaire de la Nakba, la «catastrophe» que fut la création d’Israël en 1948. Le même jour, M.Bush prononcera son premier discours devant la Knesset, qui sera boycotté par les députés des partis arabes israéliens. Après Israël, il gagnera demain l’Arabie Saoudite et samedi l’Egypte où il doit aussi rencon-trer le Premier ministre libanais Fouad Siniora.

Les graves tensions persis-tent au Liban entre la majorité appuyée par l’Occident et l’opposition conduite par le Hezbollah, soutenu par l’Iran et la Syrie.

R.I

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