Democratic Convention Opens in Denver

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La convention démocrate débute à Denver

LUIS LEMA

lundi 25 août 2008, 00:39

BARACK OBAMA est sur la défensive et il est rattrapé dans les sondages par le candidat républicain John McCain. Il a annoncé le nom de son colistier : Joseph Biden, un homme politique expérimenté sur le plan international. Ce lundi, les démocrates organisent à Denver une convention ultramédiatisée pour adouber Obama.

La convention démocrate débute à Denver

AFP

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NEW YORK

De notre envoyé permanent

Les acteurs sont en place : désormais, aux côtés de Barack Obama, c’est un Joseph Biden aux cheveux grisonnants et à l’allure sympathique qui captera en partie la lumière des projecteurs braqués sur la convention démocrate de Denver, débutant ce lundi.

Tout devrait aller pour le mieux dans cette gigantesque grand-messe médiatique. L’attention nationale et internationale n’a jamais été aussi grande. Parmi les délégués et les sympathisants démocrates, personne ne voudrait manquer ce moment historique : pour la première fois, un candidat noir va être chargé par son parti de ravir la présidence.

Pourtant, la fête n’est pas complète. Alors que le bilan de l’administration actuelle est considéré comme désastreux par une écrasante majorité des Américains, le candidat du renouveau ne semble pas réussir à tirer profit de la situation. Pire : au fil des mois, les sondages n’ont cessé de voir le rival républicain, John McCain, grignoter son retard sur Obama. Ces sondages, aujourd’hui, donnent une avance infime au démocrate, contenue dans la marge d’erreur des consultations.

Certes, Barack Obama dispose encore d’indéniables avantages. Son discours d’acceptation, il doit le tenir jeudi dans un stade de football, devant plus de 70.000 personnes, comme pour bien rappeler que son immense aura ne peut être contenue dans un bâtiment, aussi vaste soit-il. Ses caisses de campagne sont toujours pleines et lui permettent de répliquer du tac au tac à la moindre attaque de son adversaire.

Mais le hic est là, aux yeux des démocrates. Loin de tenir « l’agenda » de la campagne, Obama et son équipe se voient placés aujourd’hui sur la défensive. McCain mène l’attaque. Et le démocrate en est réduit à se justifier encore et encore sur ses caractéristiques personnelles, sur le fait qu’il est un « vrai Américain » ou qu’il n’est pas une simple bulle médiatique…

Combien de maisons ?

Barack Obama aura encore à se justifier. Hillary Clinton occupera beaucoup de place à Denver, où son nom figurera même sur les listes de la nomination.

Clinton n’est mue que par une volonté de « catharsis », explique-t-elle, sans que personne n’en croie un mot.

Mais, les premiers jours, il n’y a d’autre choix que de jouer le jeu.

Ensuite, une fois pansées les plaies démocrates, il faudra… que ça saigne, disent en substance les stratèges du parti : McCain doit sortir en lambeaux de la convention démocrate, avant que les républicains commencent à leur tour leur cérémonie, la semaine suivante dans le Minnesota.

Le républicain vient d’avouer qu’il n’était pas très au clair sur le nombre de maisons que sa femme et lui possèdent (ils en auraient huit). C’est un bon point de départ pour lancer une attaque ravageuse.

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