Obama Nearer to Victory

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Mercredi 08 Octobre 2008

Obama plus proche de la victoire

>> Le démocrate Barack Obama est sorti vainqueur du deuxième débat, très ennuyeux, qui l’opposait à John McCain. Ce dernier jouait son va-tout, allant jusqu’à proposer un plan de 300 milliards de dollars pour rembourser les crédits subprime. Mais, jugé trop agressif et peu convaincant dans les premiers sondages, le candidat républicain semble avoir perdu l’affrontement.

McCain est resté en arrière-plan d’un débat dominé par Obama. (Reuters)McCain est resté en arrière-plan d’un débat dominé par Obama. (Reuters)

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Les Américains attendaient une joute mouvementée entre John McCain, qui n’a plus rien à perdre, et Barack Obama. L’ennui a finalement dominé le second débat télévisé de la campagne présidentielle américaine. Les deux candidats se sont affrontés sur les impôts et sur la meilleure manière de venir en aide aux classes moyennes, sur fond de crise financière – “la pire depuis la Grande Dépression” pour le démocrate. Le sénateur républicain de l’Arizona, critiqué pour ne pas avoir su réagir plus tôt aux graves turbulences financières, abordait ce rendez-vous très médiatisé sous la pression des sondages, qui considèrent Obama comme le mieux placé pour appréhender les enjeux économiques.

John McCain a donc dû innover, en détaillant, de façon un peu confuse, les grandes lignes d’un nouveau programme gouvernemental, piloté par le département du Trésor. Sa grande idée est le rachat des prêts immobiliers que les foyers américains ne peuvent plus rembourser, les fameux crédits subprime, et de les remplacer par de nouveaux prêts à taux fixe. Selon son équipe de campagne, ce plan de sauvetage de l’immobilier coûterait environ 300 milliards de dollars.

Une brève hausse de ton

Mais l’idée avait déjà été soumise en juin dernier par les élus démocrates du Congrès. Surfant sur un thème qu’il maîtrise, Barack Obama a jugé, lui, que les classes moyennes, et pas uniquement les grandes entreprises financières de Wall Street, avaient besoin de mesures d’urgence, incluant de fortes réductions d’impôts, pour pouvoir relancer la consommation. Il s’est également prononcé pour des sanctions contre les cadres exécutifs de Wall Street – comme la suppression de leurs primes. Pour le sénateur de l’Illinois, le verdict est limpide: la crise a été alimentée par les politiques de dérégulation “fortement encouragées par le président Bush et soutenues par le sénateur McCain.”

Une remarque qui a poussé le républicain à effectuer une sortie inattendue tant elle était agressive: “Freddie Mac et Fanny Mae, avec l’encouragement de Barack Obama et ses amis démocrates, sont les véritables responsables de la crise.” Et de conclure sa tirade par la sentence: “Les Américains sont en colère, ils sont ulcérés et ils ont un peu peur.” Après cette passe d’armes, le débat s’est orienté vers la politique étrangère. Une dernière partie plutôt consensuelle: les deux candidats se sont mis d’accord sur plusieurs sujets, comme le renforcement des sanctions contre l’Iran.

Ce deuxième débat de la campagne présidentielle américaine entre John McCain et Barack Obama était considéré comme l’une des dernières chances pour le candidat républicain d’inverser la tendance. Mais le premier sondage, effectué par la chaîne d’information CNN, a donné le démocrate vainqueur, avec 54% des intentions de vote. John McCain ne réunit que 30% des voix. Mais il ne faut pas oublier que ces études sont réalisées sur la population américaine, et non sur les grands électeurs, qui votent dans un mois. Néanmoins, force est de constater que Barack Obama se rapproche inévitablement de la Maison blanche.

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