The Extreme RightEmbarrasses McCain

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Les choses ne s’arrangent pas pour John McCain. Alors qu’il est au plus bas dans les sondages, le candidat républicain à la Maison blanche doit désormais faire face aux accusations d’accointance avec l’extrême-droite. Le sénateur de l’Arizona a en effet siégé au début des années 1980 au Conseil américain pour la liberté dans le monde, une organisation proches d’anciens nazis.

C’est un nouveau coup porté à la campagne, déjà difficile, de John McCain. Largement devancé dans les sondages, le candidat républicain fait désormais face à des accusations de connivence avec l’extrême droite américaine. Lors de ses débuts politiques, au début des années 1980, l’actuel sénateur de l’Arizona a en effet siégé conseil consultatif du “Conseil américain pour la liberté dans le monde” (“U.S. Council for World Freedom”). Une organisation d’abord membre de la Ligue mondiale anti-communiste, mais qui était surtout liée à d’anciens collaborateurs nazis et aux escadrons de la mort en Amérique du Sud.

Le “Conseil américain pour la liberté” dans le monde a ainsi été mouillé dans un scandale sur la fourniture illicite d’armes aux oppositions d’extrême-droite en Amérique centrale, en partie financée par des ventes secrètes et illégales d’armes à l’Iran. Elu à la chambre des représentants alors qu’il faisait toujours partieembra de l’organisation, John McCain avait de son côté voté en 1982 en faveur d’une aide militaire destinée à soutenir les Contras, un groupe paramilitaire soutenu par la CIA, en lutte contre le gouvernement sandiniste de gauche au Nicaragua.

Les sondages défavorables à McCain

John McCain s’est défendu en indiquant avoir envoyé un courrier pour quitter la sulfureuse organisation en 1984 en raison de ses dérives. Le sénateur de l’Arizona a également indiqué avoir envoyé une lettre en 1986 pour que son nom disparaisse des papiers à en-tête de l’organisation d’extrême-droite. Le comité de campagne républicain s’est d’ailleurs empressé de rendre publiques les deux missives. Par ailleurs, l’ancien général John Singlaub, fondateur du “Conseil américain pour la liberté dans le monde”, a indiqué que le candidat républicain n’avait jamais été membre actif de l’association, mais juste un sympathisant.

N’empêche. Dans un pays qui déteste les extrêmes, cette information risque de faire mal à John McCain. Et ce alors même que les sondages sont pour le moins alarmants pour le républicain. De l’avis de tous les instituts de sondage, Barack Obama pointe en tête à moins d’un mois du scrutin. Si l’institut Diageo/Hotline ne donne qu’un point d’avance au candidat démocrate (45% contre 44%) d’autres études sont plus sévères pour John McCain. Le baromètre de Gallup accorde ainsi 52% d’intentions de vote au sénateur de l’Illinois contre 41% pour John McCain, soit 11 points d’avance. Un gouffre qui pourrait bien s’avérer irrattrapable.

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