La couleur de peau du sénateur noir de lIllinois Barack Obama, candidat à la course à la Maison Blanche laisse peu de gens indifférents, surtout en Afrique. Nombre dAfricains voient en sa candidature une chance pour lavenir du continent noir. Mais tel nest pas lavis des pessimistes qui croient que linvestiture dObama à la Maison Blanche ne serait bénéfique quaux seuls Américains.
Cest un véritable débat entre les Africains pro-Obama et ceux qui observent le comportement des dirigeants africains, et qui nhésitent pas à faire de lanalogie.
Dans un passé proche, le continent africain a connu de périodes troubles et continue à subir des conséquences néfastes dues aux élections telles que la démocratie lexige. Des personnalités, hier au pouvoir, ont été diabolisées et se sont vues empêcher de postuler aux postes de commande de plusieurs pays.
Kenneth Kaunda, Allasan Dramane Ouattara et tant dautres en ont fait les frais au motif quils navaient pas la nationalité requise. Leurs origines ayant été mises en cause, leurs candidatures ont été purement et simplement rejetées sur base des constitutions taillées sur mesure.
Cest que la question de nationalité a soulevé beaucoup de polémiques. Pour postuler à la présidence de la République dans certains pays, il faut être, non seulement né des parents ayant la même nationalité, mais aussi des grands-parents. Ce qui est pourtant une dérive que nont pas eu le courage de dénoncer. Même des ONG des droits de lhomme nont pas levé leur doigt. Comme des complices.
Aujourdhui quObama, candidat à la présidence de la République des Etats-Unis dAmérique présente des dispositions favorables pour succéder à George W Bush, toute lAfrique se range derrière lui pour soutenir sa candidature.
Des Associations, des groupes de soutien se sont constitués en Afrique pour dire quObama était leur candidat, puisque ayant un père africain. Ces groupes dAfricains se rappellent donc ses origines et voient en lui, plus un Kenyan plutôt quun Américain.
Preuve que si daventure il était demandé à ces Africains de choisir Obama comme président des Etats-Unis, ils ne réfléchiront certainement pas deux fois pour lui accorder leurs voix. Mais que ce serait-il advenu si Barack Obama avait postulé pour devenir président de la République au Kenya notamment ? Ici aussi, la réponse serait spontanée. Le Kenya politique laurait désavoué à coup sûr pour une seule cause : lorigine de sa mère. La nationalité lui aurait été refusée sous prétexte quil nest pas à 100 % enfant du terroir. Sa candidature serait rejetée.
Aujourdhui considéré à tort ou raison comme un héro, Obama a transcendé tous les clivages des couleurs ou dorigine. Cest là la leçon que les Africains doivent tirer de cette élection présidentielle américaine, même si la Constitution américaine est bien différente de celles africaines conçues sur mesure pour et par les plus forts qui nhésitent pas de faire tout pour demeurer président à vie.
Quels que soient les résultats, les Africains devraient retenir lexemple que leur donnent les Etats-Unis aujourdhui en acceptant la candidature de celui quune bonne frange de la population considère comme candidat valable pour lavenir de leur nation.
Il est donc temps que les dirigeants africains comprennent que les peuples nont besoin que de leur bien-être quelle que soit la personne qui présiderait à leur destiné, pourvu que celle-ci fasse preuve de compétence et de crédibilité.
Les critères dorigine, de race ou toute autre considération cachant mal lintention de ceux qui veulent pérenniser leur pouvoir dans des pays africains sont à la base de la régression des peuples africains et partant du continent pendant que les autres pensent à aller à la conquête de lespace.
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