Une page de lhistoire des Etats-Unis est en train dêtre écrite ce mardi 4 novembre 2008. A ce jour mémorable, plus de 100 millions dAméricains ont pris dassaut pour élire celui qui devra succéder le 21 janvier 2009 au président George W. Bush.
Deux hommes sont en lice pour ce poste, le plus prestigieux du monde. Car gouverner la première puissance du monde – toute dimension comprise cest autrement gouverner la terre entière. Cest cela la particularité de lélection présidentielle américaine.
Et, cest ce qui justifie aussi lintérêt que porte en cette élection le monde entier ; pour autant que ce sont les résultats des urnes américaines qui feraient le monde dans les quatre prochaines années. Si lélection présidentielle américaine a toujours été un grand moment pour le monde entier, celle de 2008 a tout lair dêtre atypique.
En effet, cest de la nature même de deux prétendants à la Maison Blanche que se profile cette réalité. Pour cette bataille électorale, les deux grands partis politiques américains ont aligné au sprint final des outsiders. De John McCain pour les Républicains, comme de Barack Obama pour le camp démocrate, personne ne donnait à lun ou à lautre les chances de passer avec succès les primaires.
Le premier, vétéran du Viet-Nam, navait pas, par le poids de son âge, la faveur des pronostics. Toute comme, Obama, issu de la minorité noir, personne ne pouvait imaginer, avec certitude, quil serait aujourdhui prêt à marquer lhistoire en devenant le premier président de couleur des Etats-Unis dAmérique.
Ainsi, pour certains, le rêve de Martin Luther King Jr. est en train de se réaliser. « Ive a dream », sa phrase magique pourrait saccomplir, au terme de cette journée mémorable du 4 novembre 2008.
Mais que le monde ne se trompe sur ce que sera demain le président américain. Citoyen des Etats-Unis, sa bataille sera avant tout défendre les intérêts des Américains – cest pourquoi il sera élu ce mardi 4 novembre. Les intérêts des autres passeront certainement en seconde position. Et, sils doivent être pris en compte, ça sera certainement, en rapport direct avec les intérêts premiers des Etats-Unis. Cest choquant, pour certains. Nen déplaisent aux plus sceptiques. Cest dans cette proportion des valeurs que se définissent les rapports entre les Etats-Unis et le reste du monde.
Ainsi, il ne faut pas attendre grand-chose de Barack Obama et encore moins de John McCain. En tout cas, de notre côté, nous sommes convaincus quaucun progrès considérable ni démarcation remarquable ne se fera par rapport à ce quon connaît de la politique étrangère des Etats-Unis. Si elle pourra changer, si jamais le démocrate Obama succéderait au républicain Bush, la ligne directrice de cette politique sera, sans doute, calquer sur les seuls intérêts américains.
Mais lon espère comme beaucoup le croient que quelque chose de particulièrement avantageux pour léquilibre du monde pourra se réaliser si la Maison Blanche affichait une couleur démocrate. Malheureusement, lon ny est pas encore tant que les millions délecteurs américains nen décideront pas ainsi.
My hope in voting for Senator Obama is that his election will end a period of jingoist rhetoric, and cowboy attitude towards international relations, and bring us into the 21st century when oceans are no longer barriers to the world, but bridges.
We can hope. I think President Obama can change a lot, but the US Congress is still there messing things up.