Declarations that Marked the Campaign

Proofed by Robin Koerner

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De la bataille des primaires démocrates aux polémiques de l’été en passant par les phrases des débats qui sont restées, retour sur certains desmoments marquant de la campagne présidentielle américaine.

“C’est un monstre. Elle est prête à tout”

Cette critique, prononcée lors des primaires démocrates par une conseillère de Barack Obama à propos d’Hillary Clinton, illustre l’âpreté de la bataille que se sont livrée les deux candidats à l’investiture. Devant la polémique suscitée par ses propos, Samantha Power doit rapidement démissionner.

“La race est une question que notre pays ne peut se permettre d’ignorer”

Le 18 mars à Philadelphie, le sénateur de l’Illinois investi candidat aborde cette épineuse question, avec des accents lyriques, dans un discours qui sera vivement salué. Mais durant tout le reste de la campagne, sa couleur de peau ne sera plus évoquée ouvertement.

“Vous avez raison, John McCain n’a jamais parlé de ma foi musulmane”

Ce lapsus de Barack Obama, lors d’un entretien avec la chaîne ABC, relance la polémique sur sa religion. Tout le monde aura beau souligner qu’il s’agissait d’une erreur, la campagne visant à prouver qu’il est musulman repartira de plus belle, notamment sur Internet. Résultat, un sondage effectué fin octobre au Texas révèle que 23 % des électeurs de cet Etat sont persuadés que le candidat démocrate est musulman.

“J’irais chercher Ben Laden jusqu’aux portes de l’enfer”

John McCain a répété cette phrase maintes et maintes fois, pour signifier sa volonté de capturer l’ennemi public numéro un, et plus généralement de se battre contre le terrorisme. Mais après que la crise économique s’est abattue sur le pays, ces thèmes passeront au deuxième plan des préoccupations de l’électorat.

“Je ne vais pas à Washington pour chercher l’approbation des médias”

Sarah Palin, gouverneure de l’Alaska inconnue du grand public choisie par John McCain pour colistière, entend pousser son avantage après cette désignation inattendue. Dès son premier discours devant la convention républicaine, elle adopte un ton musclé contre Obama et les médias, qu’elle n’abandonnera plus par la suite.

“C’est une organisation qui est totalement, à 150 %, dévouée au candidat démocrate”

Alors que la campagne de McCain patauge, son stratège Steve Schmidt s’en prend ouvertement au New York Times, et plus généralement à la presse “libérale”, accusée de favoriser le candidat démocrate. Et ce, alors que la presse révèle plusieurs affaires concernant Sarah Palin. Les relations entre les grands journaux nationaux et l’état-major républicain iront en se détériorant tout au long de la campagne.

“Je peux voir la Russie depuis ma maison !”

Cette phrase, c’est la comédienne Tina Fey qui l’a prononcée, lors d’une de ses très convaincantes imitations de Sarah Palin dans le Saturday Night Live. Les sketches de cette émission de la chaîne télévisée NBC sont devenus culte sur le Web, tout au long d’une campagne très commentée par les humoristes.

“Vous pouvez mettre du rouge à lèvres sur un cochon, ça reste un cochon”

La féroce polémique créée par cette remarque d’Obama, interprétée comme une moquerie au dépens de Sarah Palin, montre à quel point le thème du sexisme a été sous-jacent pendant cette campagne. La colistière républicaine, comme Hillary Clinton pendant les primaires, s’est plainte à plusieurs reprises du machisme et du traitement médiatique auxquels elle devait faire face.

“Chuck, lève-toi qu’ils te voient”

Joe Biden, colistier de Barack Obama, a été coutumier des gaffes. Lors d’un meeting dans le Missouri, il a demandé au sénateur Chuck Graham de se lever devant les caméras, avant de se souvenir qu’il est en fauteuil roulant. Aux yeux des républicains, Biden a bénéficié d’un traitement médiatique privilégié, puique ses bourdes, contrairement à celles de Palin ou McCain, ont été moins relayées. Un sentiment confirmé par plusieurs études d’observateurs des médias.

“Si vous gagnez moins de 250 000 $ par an, vos impôts n’augmenteront pas d’un seul centime”

Répétée comme un mantra lors de ses meetings, cette promesse est la pierre angulaire du programme économique d’Obama, à l’opposé des baisses d’impôts générales mises en place par George Bush. Il s’agit, comme l’a déclaré le candidat démocrate, de “redistribuer les richesses”, ce qui lui a valu d’être taxé de socialiste. Mais selon les sondages, il est apparu comme le plus à même de régler la crise économique et le plus à l’écoute des problèmes de l’incontournable classe moyenne.

“Je m’adresse à toi, Joe le plombier”

Joe Wurzelbacher, qui se présentait en plombier, avait interpellé Barack Obama sur ses propositions fiscales. En réponse aux critiques qui soulignaient qu’il n’avait pas fait mention de la classe moyenne lors des précédents débats, John McCain a profité du troisième débat télévisé pour s’adresser directement à “Joe”. Alors qu’il devient la mascotte de la campagne républicaine pendant les dernières semaines d’octobre, la presse révèle que l’homme ne porte pas ce prénom et n’est pas plombier.

“Je ne suis pas George Bush !”

Lors du troisième et dernier débat entre les deux candidats, John McCain a voulu marquer ses distances vis-à-vis du président républicain sortant, alors que les démocrates dénonçaient leur ressemblance. Barack Obama ne manquait jamais de souligner que son rival avait voté “90 % du temps” avec George Bush, dont l’impopularité atteint des records.

“Sarah Palin est très loin d’être qualifiée pour ce poste à haute responsabilité”

Après l’euphorie qui a suivi l’annonce du ticket républicain, l’effet Sarah Palin s’est vite estompé et, aux yeux de certains, s’est même retourné contre John McCain. C’est notamment l’avis de plusieurs sommités de son parti, tel Ken Adelman, ancien conseiller diplomatique de Ronald Reagan, qui s’est publiquement rallié à Obama.

“Barack Obama et le terroriste Bill Ayers sont amis”

Les deux candidats avaient assuré, pendant l’été, qu’ils mèneraient une bataille propre. Mais les publicités négatives ont depuis déferlé. De l’avis général, elles ont plus souvent été le fait des républicains, même si Obama ne s’est pas privé d’avoir recours à ce procédé. Au final, la campagne présidentielle de 2008 aura été la plus coûteuse de l’histoire, notamment du fait de l’explosion des budgets consacrés aux publicités à la radio et à la télévision, surtout côté démocrate.

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