C’est notre moment. C’est notre temps. Barack Hussein Obama est devenu ce mardi le 44e président des Etats-Unis, le premier Afro-Américain diriger la plus grande puissance mondiale et l’un des hommes qui aura connu l’ascension la plus ahurissante dans ce pays : « Si quelqu’un doute encore que l’Amérique est l’endroit de tous les possibles, qui se demande si les rêves de nos pères fondateurs est encore vivant, qui s’interroge sur le pouvoir de notre démocratie, cette nuit lui apporte la réponse, disait-il à des milliers de supporters réunis à Chicago.
La victoire que tous les sondages s’accordaient à prédire mais que personne n’osait annoncer à haute voix a pris des allures de quasi raz-de-marée. Un peu partout, les électeurs avaient littéralement pris d’assaut les bureaux de vote, patientant souvent plusieurs heures avant de voter. Au-delà des Etats démocrates traditionnels, le sénateur de l’Illinois a raflé une série d’Etats indécis (les « Swing states ») ainsi que des terres habituellement républicaines : l’Ohio, la Pennsylvanie, le Colorado, le Nouveau-Mexique, la Floride Souvent, ce sont les habitants des banlieues et des zones rurales, ces électeurs habituellement séduits par le parti républicain, qui semblent avoir fait la différence. L’ensemble représente une gigantesque gifle à l’actuel président George Bush. Traduit en grands électeurs, cela se traduit par une avance sans appel de Barack Obama sur son rival John McCain : 338 contre 156.
En concédant sa défaite, le rival républicain a tenu en Arizona un discours d’ouverture qui tranchait avec le ton agressif qui a régné durant les dernières semaines de campagne. « Je presse tous les Américains à me joindre pour lui offrir une aide honnête. Nous sommes tous des Américains. Il n’y a rien de plus important que cette association-là », expliquait-il lors d’une intervention qui a été parfois entrecoupée de huées.
A Chicago, tandis que la foule exultait, les larmes perlaient sur le visage du révérend Jesse Jackon, l’un des protagonistes de la lutte des Noirs américains pour la conquête des droits civiques. « Cette victoire est n’est pas le changement, mais la chance d’accomplir le changement », expliquait sur la tribune Barack Obama en tendant lui aussi la main à ses adversaires : « Nous ne sommes pas des ennemis, mais des amis, disait-il aux républicains. Je serai aussi votre président. »
Les démocrates en passe de s’imposer au Congrès
Les Américains étaient aussi appelés à renouveler un tiers du Sénat et la totalité de la Chambre des représentants. Selon des résultats partiels, les démocrates avaient ravi quatre sièges mardi soir aux républicains au Sénat américain ce qui leur permettrait d’être majoritaires. Les démocrates étaient également donnés majoritaires à la Chambre des représentants. (afp)
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