Obama Saves America

Proofed by Robin Koerner

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Ca y est. Les urnes ont livré leur secret. Le suspense est levé. Les Américains ont franchi le pas : ils ont jeté leur dévolu sur le candidat démocrate à l’élection présidentielle, l’Afro-Américain Barack Obama. Devenu le quarante-quatrième président des Etats-Unis, c’est sur lui que va désormais reposer le destin d’un pays qui a su saisir l’opportunité de changement qui s’est offerte à lui.

4 novembre 2008 : un jour pas comme les autres, une date absolument historique. Pendant plusieurs heures, la terre a cessé de tourner non seulement pour les Américains qui élisaient leur nouveau président, mais aussi à travers le monde où l’événement avait suscité un grand intérêt, compte tenu de l’enjeu qu’a toujours représenté l’élection présidentielle américaine.

« A travers son élection, Barack Obama sauve l’Amérique ». C’est l’élément capital que l’on tire de la victoire de Barack Obama sur son adversaire, McCain. D’abord, pour l’Amérique qui rompt avec huit ans d’une politique désastreuse, aux plans politique, économique, sécuritaire et social, de l’administration Bush. Huit ans d’une administration qui a assené un coup dur à l’image de l’Amérique dans le monde du fait d’une politique étrangère de domination, de guerre, d’imposition et de ravalement des alliés à un rôle de figurant. Dans tous les cas, l’heure du remodelage de l’Amérique a sonné car, dorénavant, place est faite à une nouvelle vision qui met en avant une politique de dialogue, d’ouverture avec comme fondement de nouvelles relations qui pourraient améliorer considérablement l’image de l’Amérique dans le monde.

On sait maintenant que des changements notables sont attendus également dans la façon de conduire dans ce pays l’économie, en particulier le système financier, avec à la clé des retombées significatives sur le reste du monde. Barack Obama promet donc de tordre le cou au fondamentalisme de marché, jusque-là leitmotiv des républicains. Eu égard à l’énormité du mal causé par ce fondamentalisme que McCain s’était engagé à pérenniser, l’on doit à la vérité d’affirmer que les Etats-Unis d’Amérique viennent de s’ouvrir, dans leur histoire, une nouvelle page pleine d’espoirs.

Comment peut-il en être autrement quand on sait que celui qui passe, à partir d’aujourd’hui, pour le tout premier Noir à faire son entrée à la Maison Blanche, peut se prévaloir du mérite d’avoir imprimé une direction nouvelle à la première puissance mondiale. En tous les cas, il n’y a pas de doute possible : les Américains ont bien lu les signes des temps. Et ils l’ont exprimé à travers leurs suffrages, en donnant leur préférence au démocrate Barack Obama. Il s’est montré, en effet, de loin plus outillé que son adversaire pour incarner le nouveau rêve américain. Il n’en fallait pas plus, surtout pour un pays en pleine décomposition, que de confier les rênes de l’Amérique entre des mains expertes que celles d’Obama.

Tout le programme sur lequel il s’est appuyé lors de sa campagne et qu’il va bientôt mettre en application, constitue un formidable vivier pour remettre l’Amérique sur orbite et entrevoir les relations internationales sous une optique plus porteuse. Il en est le cas, au niveau interne, de la politique fiscale, du sort des classes moyennes, de la régulation financière, de l’assurance-santé, de l’indépendance énergétique avec au centre les énergies renouvelables, la guerre en Irak…

Avec le nombre de grands électeurs qu’il a glanés, la victoire d’Obama sur McCain est sans appel. Le tournant est là. La page Bush tournée, les yeux sont donc rivés sur de nouveaux horizons. Comme il faut s’y attendre, l’élection de Barack Obama donne naissance à énormément d’attentes et d’espoirs non seulement dans le pays, mais en Europe, en Amérique centrale et en Amérique du Sud, dans le monde arabe, en Asie, peut-être aussi, mais dans des proportions moindres, en Afrique. Des attentes et des espoirs qui pourraient, tous, ne pas se réaliser pour l’une ou l’autre raison. Mais toujours est-il que quelque chose d’important s’annonce sur le plan de la conduite de relations internationales.

Dans tous les cas, l’Afrique peut s’estimer heureuse d’avoir donné au monde un enfant qui vient d’entrer par la grande porte dans l’Histoire mondiale. Si, dans le passé l’Afrique a donné des esclaves pour construire l’Amérique et le capitalisme naissant, elle vient cette fois-ci de donner à la même Amérique un président pour sa remise sur orbite.

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