Barack Obama ne prendra les commandes de la Maison Blanche que le 20 janvier. Mais, “avec deux guerres à l’étranger et une crise financière internationale en cours, il ne peut pas y avoir de période pendant laquelle la nouvelle administration se contente de chercher ses marques”, souligne William Galston, professeur à l’Université du Maryland et ancien conseiller de Bill Clinton pour les questions de politique intérieure. Qui relève aussi que “le besoin d’avoir une transition parfaite est plus fort qu’il n’a jamais été ces dernières décennies”.
De part et d’autre, on paraît convaincu de cette nécessité. Barack Obama avait nommé de longue date l’équipe chargée de l’effectuer. Et a annoncé la prochaine mise en place de www.change.gov, le site Internet officiel de la période de transition. John Podesta, secrétaire général de l’administration Clinton, Valerie Jarrett, conseillère pendant la campagne et Pete Rouse secrétaire général d’Obama au Sénat, seront chargés d’assurer la transition, à la tête d’une trentaine de personnes.
Du côté de l’administration sortante, on s’est également voulu prévoyant (lire l’article du Monde sur la transition), et coopératif : George Bush a précisé avoir invité Barack Obama à venir à la Maison Blanche “le plus vite possible”, et promis, durant cette période de transition, de tenir “le président élu pleinement informé des décisions importantes”.
OUVERTURE
Les observateurs s’attendent aussi ce que le président élu dévoile dans les prochains jours les noms des principaux responsables de sa future administration, comme ceux du secrétaire au Trésor et du secrétaire d’Etat. Il a fait savoir qu’il avait d’ores et déjà “une assez bonne idée” des personnalités qu’il pourrait appeler à de hautes fonctions et a souligné qu’il inclurait “absolument” des républicains dans son administration. Et dès mercredi matin, Barack Obama aurait demandé au représentant démocrate Rahm Emanuel, un autre ancien de l’équipe Clinton, de prendre le poste de secrétaire général de la Maison Blanche.
Mais déjà les médias américains se livrent au jeu des pronostics sur la composition de la prochaine administration. Pour le Trésor, plusieurs noms circulent, comme celui de Lawrence Summers, 54 ans, qui occupa le poste durant les 18 derniers mois du second mandat Clinton, ou celui de Paul Volcker, président de la Réserve fédérale de 1989 à 1997, ou de Timothy Geithner, actuel président de la Réserve fédérale de New York. Le conseiller en communication d’Obama, Robert Gibbs, pourrait devenir porte-parole de la Maison blanche.
Pour le secrétariat d’Etat, les noms de l’ancien candidat démocrate à la Maison blanche John Kerry, battu par Bush en 2004, ou de l’ancien diplomate Richard Holbrooke, l’un des principaux artisans des négociations de paix en Bosnie, circulent. On cite aussi les noms du sénateur sortant républicain Chuck Hagel ou de l’ancien sénateur démocrate Sam Nunn, qui présida de 1987 à 1995 la commission des Forces armées du Sénat.
Autre symbole d’ouverture, les guerres d’Irak et d’Afghanistan étant toujours en cours, le nouveau président pourrait maintenir à son poste le secrétaire à la Défense sortant, Robert Gates.
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