Wall-to-Wall Security For Obama

Edited by Louis Standish

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En devenant le premier président noir à accéder à la Maison blanche, Barack Obama est également devenu l’une des personnalités les plus exposées du moment. Tout au long de la campagne, le candidat a bénéficié d’un dispositif de sécurité impressionnant, voué à se renforcer d’ici à son investiture du 20 janvier. Les services de sécurité suivent de très près les groupuscules nazis et suprématistes blancs.

A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. Mardi, pour son premier discours en tant que président élu, Barack Obama était entouré d’un mur de plexiglas résistant à l’épreuve des balles. Et pour cause: l’ancien sénateur de l’Illinois est plus que jamais exposé au danger. Son statut de premier président noir de l’histoire des Etats-Unis fait de lui une cible idéale pour de multiples groupuscules, notamment attachés à l’idéologie de la suprématie blanche.

Il aura été le candidat à la présidentielle le plus protégé de l’histoire américaine. Nul doute que sa protection sera tout aussi importante sous sa présidence. Barack Obama a été placé sous protection du Secret service dès mai 2007, soit dix-huit mois avant d’être élu 44e président des Etats-Unis. En temps normal, la protection d’un candidat n’est prise en charge que 120 jours avant l’élection. Sa famille et lui, ainsi que le vice-président Joe Biden, sa femme et ses enfants, sont actuellement protégés 24 heures sur 24 par des équipes d’élite armées de l’US Secret service (USSS), une branche du département de la Sécurité intérieure. En tout, près de 5000 agents du Secret service s’occupe ainsi d’assurer la sécurité du nouveau président et de son entourage. Un dispositif impressionnant, qui laisse peu de libertés au nouveau président. Contrairement à Nicolas Sarkozy, par exemple, le président américain ne peut s’y soustraire. C’est sa protection rapprochée qui à quasiment tous les droits, et non l’inverse.

Il faut dire que les risques sont importants. Dans un pays où n’importe qui peut encore se procurer une arme et où 4 présidents ont déjà été assassinés (Lincoln, Garfield, McKinley et Kennedy), l’enjeu est de taille. Et aux menaces habituelles qu’ont connues ses prédécesseurs s’ajoutent celles liées à sa couleur de peau. Pas moins de 500 menaces de mort ont déjà été traitées par le Secret service, qui semble actuellement étroitement surveiller les groupuscules néonazis et suprématistes blancs. Difficile d’oublier les assassinats de Martin Luther King et Malcom X, ou encore celui du militant Medgar Evers, assassiné en 1963 par un membre du Ku Klux Klan. Mercredi, ce sont deux jeunes néonazis qui ont été inculpés dans le Tennessee pour avoir proféré des menaces de mort contre Barack Obama. D’après l’enquête, les deux garçons prévoyaient de tuer 102 noirs, avec, comme dernière victime, le candidat à la présidentielle.

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