The State Saves ItsAutomakers, But UnderDraconian Conditions

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GM et Chrysler recevront 13,4 milliards de dollars provenant du plan Paulson avant une seconde tranche de 4 milliards de dollars en février, sous réserve de son déblocage par le Congrès. Mais ils ont trois mois pour redevenir viables.

Les constructeurs automobiles américains vont recevoir 13,4 milliards de dollars du fonds “Paulson” de soutien au système financier (TARP), a annoncé vendredi la Maison Blanche. Ces sommes devraient bénéficier à General Motors et à Chrysler, a précisé un haut responsable de l’administration américaine.

Une deuxième tranche de 4 milliards de dollars sera mise à disposition des constructeurs en février, sous réserve du déblocage de la deuxième partie des fonds du plan Paulson par le Congrès, a précisé la Maison Blanche.

“Les compagnies doivent utiliser ces fonds pour devenir viables financièrement”, selon l’exécutif américain. Si ces firmes n’ont pas fait la preuve de leur viabilité d’ici au 31 mars 2009, elles devront rembourser au Trésor l’ensemble des sommes qui leur ont été avancées.

Selon la Maison Blanche, les bénéficiaires seront considérés comme viables s’ils peuvent afficher une valeur nette d’actifs positive, en incluant l’ensemble de leurs coûts présents et futurs, et s’ils sont en mesure de rembourser complètement l’aide gouvernementale. Le Trésor américain par la suite précisé que GM et Chrysler s’acquitteront d’un minimum de 5% d’intérêt sur ces prêts dont le remboursement devra être achevé d’ici au 29 décembre 2011.

Aucune aide spécifique n’est envisagée dans ce plan pour les compagnies de financement automobile, a précisé le responsable.

Les conditions posées au versement des aides incluent celles déjà envisagées lors des discussions au Congrès: attribution de warrants permettant à l’Etat américain d’obtenir des actions préférentielles, limitation des primes aux dirigeants et élimination de certains avantages en nature, comme l’utilisation de jets privés, pouvoir donné au gouvernement de bloquer les transactions supérieures à 100 millions de dollars, interdiction du versement des dividendes tant que les entreprises seront débitrices de l’Etat.

Mais le Trésor, qui gèrera ce programme, a ajouté des conditions supplémentaires:

– réduction des deux-tiers de l’endettement par une conversion de la dette en capital.

-financement du fonds de protection sociale des retraités sous forme d’actions.

-élimination de la disposition qui permet aux salariés en chômage technique de recevoir leur salaire.

-mise en place de conventions d’entreprises qui permettent aux constructeurs d’être compétitifs avec les usines américaines des constructeurs étrangers d’ici le 31 décembre 2009.

-alignement des salaires sur ceux pratiqués par les usines américaines des constructeurs étrangers d’ici le 31 décembre 2009

La Maison Blanche souligne que ces conditions, d’une extrême rigueur, ne sont pas gravées dans le marbre: “les négociations pourront dévier de ces objectifs quantitatifs pour peu que l’entreprise explique les raisons de ces écarts et justifie qu’elle puisse atteindre une viabilité à long terme en dépit de cette déviation” par rapport aux conditions fixées.

Les bénéficiaires devront également signer de nouveaux accords avec leurs partenaires d’affaires, concessionnaires et équipementiers, d’ici le 31 mars.

Ces conditions et ce délai très court devraient pousser General Motors et Chrysler vers les mesures les plus drastiques ; cession de constructeurs comme Saab par exemple et sévères plans de restructuration. L’idée d’un rapprochement entre les deux “malades” de Detroit était récemment démentie par GM, malgré des rumeurs récurrentes.

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