Waiting for Obama

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Le propre de l’humanité, c’est qu’elle garde toujours, même dans les périodes les plus difficiles, une surprenante capacité de rebond. 2008 se termine comme une année de grands tourments et de chocs financiers d’une violence inouïe.

Mais 2009 va s’ouvrir avec l’accession dans moins de trois semaines de Barack Obama à la présidence des Etats-Unis. La source de grands espoirs, d’abord économiques. Obama est une personnalité historique avant même de prendre le pouvoir. Après les années d’égoïsme affiché, qui resteront la marque des années Bush, voilà un premier tournant annoncé. Obama représente une attente majeure à la fois pour les riches et pour les pauvres du monde entier. L’effet psychologique est essentiel en économie. Dèja les plus sérieux experts entrevoient une reprise américaine autour de l’été.

L’attente des riches. Les “riches” attendent le succès de son plan de relance. 700 milliards, en tout cas, de gros moyens seront mis dès le début de l’année pour redresser une économie américaine sous perfusion. Il faudra redonner un avenir à une industrie automobile au bord du gouffre.

Mais Obama, c’est aussi le début d’une autre croissance. Le tournant de la croissance verte va être pris. Y compris pour sauver l’automobile qui n’a pas cru à la voiture verte. Pour lutter contre le réchauffement climatique, Obama propose d’augmenter le prix de l’électricité, d’investir dans les énergies alternatives et se déclare favorable à l’instauration d’un marché du CO2. Ce sera la fin du tout pétrole.

L’espoir des pauvres. Le président démocrate prône une croissance plus redistributive. Pour corriger les inégalités les plus criantes de la société américaine en renforcant la “middle class” qui est le coeur du pays (et de l’électorat démocrate). Obama propose une réforme du système de santé américain avec la mise en place, au niveau fédéral, d’une “assurance santé universelle” (le grand échec de Bill Clinton). Une hausse du salaire minimum indexé sur l’inflation, des baisses d’impôts massives pour la classe moyenne.

Cet homme qui n’a jamais dirigé d’équipe (il a été avocat ou sénateur) fera surement des erreurs. Mais jamais sans doute un président des Etats-Unis n’a suscité depuis longtemps autant d’attente et d’espoir dans le monde entier.

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