Le président américain quitte ses fonctions le mois prochain avec une impopularité record. Avant de partir, il tente avec ses conseillers de laisser une image positive de ses huit ans à la tête du pays.
«Je vais être franc avec vous. Je ne passe pas beaucoup de temps à me soucier de l’histoire à court terme. Je suppose que je ne me soucie pas de l’histoire à long terme non plus, puisque je ne serai pas là pour la lire.» Après huit ans de présidence, George Bush fait mine de quitter la plus haute fonction américaine presque dans l’indifférence. Avec le profil bas de celui qui aurait accompli sa mission du mieux qu’il pouvait, étant donné les circonstances difficiles, s’en allant comme il était arrivé, par hasard. Bush, élu à l’arraché en 2000 après un recomptage homérique des voix face à Al Gore donné victorieux à l’issue du scrutin, voudrait-il laisser l’impression que les huit dernières années ne compteront pas pour grand-chose dans l’histoire américaine ? En réalité, alors qu’il fait ses valises dans une impopularité record, laissant le pays dans un état désastreux, Bush et son équipe tentent d’influencer positivement la perception de son action à la tête du pays.
Le 7 janvier, il aura le loisir de discuter de ces vastes sujets lors d’un déjeuner à la Maison-Blanche où il recevra son successeur, Barack Obama, et ses prédécesseurs Bill Clinton, George Bush père, et Jimmy Carter. Obama se prépare à prendre les rênes du pouvoir avec 82 % d’opinions favorables, un score historique. Comme par un effet de vases communicants, Bush s’en va avec le pire niveau d’approbation jamais enregistré, 29 %. C’est moins que les 34 % de Carter en 1981 ou les 32 % de Truman en 1953 (la popularité de Nixon lors de sa démission en 1974 n’a pas été mesurée). «Je suis sûr que des gens ont voté pour Barack Obama à cause de moi», a reconnu avec lucidité George Bush dans une interview à la chaîne de télé ABC. Neuf Américains sur dix considèrent que le pays est sur la mauvaise pente ; 76 % d’entre eux jugent le bilan du président «inacceptable». S’il ne reste qu’une image de sa fin de mandat, celle du lancer de chaussures évité de justesse en Irak mi-décembre, elle n’est pas de nature à rehausser un prestige déjà bien bas.
Guerres en Irak et en Afghanistan, récession, crise financière, système de santé inégalitaire, image déplorable de l’Amérique dans le monde, entorses aux principes fondamentaux de la démocratie… «Il semble y avoir un consensus massif pour considérer que c’est une présidence ratée» , estime le professeur Charles Walcott, spécialiste de la Maison-Blanche à l’Université Virginia Tech.
«Le plus grand regret de toute la présidence a été l’échec du renseignement en Irak, concédait le président sur ABC début décembre. Beaucoup de gens ont mis leur réputation dans la balance et dit que les armes de destruction massive étaient une raison de renverser Saddam Hussein. Si c’était à refaire, je ne ferais pas différemment mais je souhaiterais que les renseignements aient été différents, je suppose.»
Sur la crise économique et financière, le président Bush se targue d’avoir enregistré 52 mois d’affilée de créations d’emploi – avant la destruction de deux millions de postes cette année et l’envolée en flèche du chômage. Malgré son dédain affiché pour la trace laissée dans l’histoire, il disait récemment : «Je pense que quand l’histoire de cette période sera écrite, les gens réaliseront que beaucoup des décisions qui ont été prises à Wall Street datent de plus de dix ans, avant que je n’arrive.» L’Administration Clinton porte certes une responsabilité dans la dérégulation de la finance et du crédit, mais Bush, durant huit ans, n’a fait que poursuivre dans cette voie. «Le président et ses conseillers font des efforts considérables pour essayer de réorienter l’héritage et d’améliorer son image aux yeux de l’histoire. Il y a toujours eu un grand souci de marketing politique durant sa présidence », juge Scott McClellan, ancien conseiller à la presse de Bush, auteur d’un livre sur son expérience à la Maison-Blanche. Alors qu’il affiche un soutien sans faille à son successeur dans la transition, Bush mène discrètement quelques combats de dernière minute. La Maison-Blanche est en train de signer des dizaines de décrets, baptisés midnight regulations («lois de minuit»), qui entreront en vigueur avant l’arrivée d’Obama le 20 janvier et échappent à la supervision du Congrès. Une grande partie d’entre elles concerne l’environnement, par exemple la vente de milliers d’hectares de forêts à des fins d’exploration pétrolière. Une autre de ces mesures devrait permettre aux professionnels de santé (y compris le personnel non médical des hôpitaux) de refuser de pratiquer des avortements. Par ailleurs, Bush assure l’avenir de ses amis. Il a nommé 24 de ses proches à des postes administratifs, dont la secrétaire d’État Condoleezza Rice comme administratrice, jusqu’en 2014, du John F. Kennedy Center for the Performing Arts. Après le 20 janvier, George et Laura Bush se retireront dans une luxueuse maison qu’ils viennent d’acheter à Dallas, dans un quartier où, jusqu’en 2000, les Noirs n’avaient pas le droit d’habiter (sauf le personnel). L’ex-président pourra s’y livrer à sa passion pour la lecture. Selon une chronique de son ancien conseiller Karl Rove publiée vendredi dans le Wall Street Journal, Bush est un lecteur avide. Depuis trois ans, les deux hommes se livrent même à une compétition à celui qui lira le plus grand nombre d’ouvrages, remportée par Rove chaque année. Selon Karl Rove, Bush «joue le bon gars du fin fond du Texas, mais il a suivi des études d’histoire à Yale et est diplômé de la Harvard Business School. On n’arrive pas à cela sans lire.»
With the current crisis going on in Gaza, and the United States blocking a ‘cease fire’ I picture him on the White House balcony with a fiddle!
The Bush administration will go down in history with a rating similar to that of Caligula.
he is and was a sociopath.
enough said.