Obama Promises to Act Quickly in the Middle East

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Barack Obama promet d’agir vite dans la région

De notre correspondante à Washington, Laure Mandeville

12/01/2009 | Mise à jour : 07:28 | Commentaires 25 | Ajouter à ma sélection .

Interrogé samedi sur la chaîne ABC, Barack Obama a déclaré qu’il demanderait des comptes à l’Iran, accusé d’«exporter le terrorisme». Crédits photo : AP

Le président élu est en train de mettre en place une équipe dédiée, qui doit être opérationnelle dès le 20 janvier.

Soumis à la pression de tous ceux qui l’appellent à dévoiler ses intentions sur la question brûlante du Proche-Orient, Barack Obama a promis dimanche de s’engager dans la résolution du conflit israélo-palestinien dès le 20 janvier, restant en revanche encore très vague sur son plan de bataille diplomatique et ses intentions stratégiques. «Ce que je suis en train de faire en ce moment, c’est mettre en place une équipe pour que dès le premier jour, nous disposions des meilleures personnes possibles» pour «s’engager immédiatement dans le processus de paix au Proche-Orient», a-t-il dit dimanche dans une interview à la chaîne ABC.

Obama a précisé qu’il ne voulait pas réitérer l’erreur des Administrations Clinton et Bush, qui s’étaient emparées du dossier à la fin de leurs mandats respectifs, c’est-à-dire trop tard. Cette équipe «travaillera à mettre sur pied une approche stratégique qui garantisse que les Israéliens et les Palestiniens puissent satisfaire leurs aspirations», a-t-il dit. Mais le président élu n’a pas donné de précisions sur la manière dont il entend traiter le mouvement islamiste palestinien Hamas avec lequel l’Administration Bush avait coupé toute relation. Pendant sa campagne, Obama avait fait allusion à un possible changement de stratégie. Un article du Guardian, publié jeudi, affirme que certains membres de la nouvelle équipe préconisent l’établissement de contacts informels, confirmant l’existence d’un débat important sur ce thème dans le cercle du président élu.

«Une nouvelle approche»

Dans son interview, ce dernier établit un lien explicite entre la question du Proche-Orient et le dossier iranien. Barack Obama affirme qu’il demandera des comptes à l’Iran qu’il accuse d’«exporter le terrorisme» à travers le mouvement palestinien Hamas et le mouvement radical chiite Hezbollah. Plusieurs éminents experts, comme Richard Haas, du Conseil pour les relations extérieures, appellent à gérer de manière interactive les différents dossiers d’un arc régional allant de Gaza à l’Afghanistan, en passant par le nucléaire iranien. Certains ne manquent pas de souligner que l’Iran et les États-Unis ont des intérêts communs en Afghanistan, dont ils souhaitent la stabilisation. «Nous préparons cela. Nous anticipons le fait que nous allons devoir agir rapidement dans cette zone», a assuré Obama, estimant qu’un Iran doté de l’arme nucléaire «pourrait potentiellement provoquer une course aux armements nucléaires au Moyen-Orient».

Obama a promis «une nouvelle approche basée sur le respect et sur une volonté de dialogue, mais aussi de la clarté sur ce que nous voulons exactement». Obama n’en a pas moins indiqué qu’il tiendrait compte du conseil donné par l’actuel vice-président, Dick Cheney, de ne pas écarter, uniquement par principe, la stratégie de l’Administration Bush. Israël a le droit de défendre ses citoyens, a-t-il rappelé comme il l’avait fait en juillet lors d’un voyage à Sderot. Ces différentes déclarations restent suffisamment vagues pour empêcher toute conclusion définitive sur les intentions du président élu.

Doté, comme l’a montré son propre parcours biographique, d’une remarquable capacité à investir toutes les facettes des parties en conflit, Barack Obama en est sans doute encore lui-même à la phase de réflexion sur ce qu’il doit vraiment faire au Moyen-Orient. L’homme qu’il voit comme une véritable source d’inspiration, Abraham Lincoln, chérissait le pragmatisme. Un pragmatisme que le président élu pourrait bien mettre en avant concernant la fermeture du centre de détention de Guantanamo. Il a reconnu dimanche qu’il ne parviendrait sans doute pas à tenir sa promesse de le fermer dans les 100 jours suivant son investiture.

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