Où serez-vous le 20 janvier, jour de l’investiture du quarante-quatrième président des Etats-Unis, Barack Obama ?
A Paris mais devant CNN. Si les Français sont impatients, vous pouvez imaginer dans quel état sont les Américains. Hier, j’ai participé à une émission littéraire télévisuelle et le scepticisme des autres invités, des intellectuels français, m’a enragé. J’ai senti ma colère monter lorsqu’ils ont prétendu, vieux débat moisi, qu’Obama n’était pas «noir». Je crois qu’en France, on a dû mal à saisir le passé très récent des Etats-Unis : l’ensemble des lois ségrégationnistes n’a été aboli qu’en 1964, et une seule goutte de sang noir suffisait à ce qu’elles règnent sur votre destinée. Mon enthousiasme à l’égard du nouveau président des Etats-Unis est total. Je suis prêt à parier qu’Obama respectera toutes les promesses qui sont en son pouvoir. Dans deux ans, il n’y aura plus aucun Américain en Irak et sans doute même avant. Le pays est brisé, l’économie s’effondre, chacun éprouve la récession dans sa vie quotidienne même s’il n’en est pas directement victime. Il suffit de se promener pour voir tous les jours de nouveaux panneaux de fermeture définitive devant des boutiques, restaurants, et petites entreprises. Même à Brooklyn, grand comme Paris et qui comporte des quartiers très divers, on voit des affichettes devant des maisons saisies, à vendre en urgence. Je ne pense pasqu’Obama soit un homme providentiel, mais c’est la personne qu’il nous faut pour éviter de sombrer dans une entropie et un pessimisme total.
Quand avez-vous entendu parler de Barack Obama pour la première fois ?
Comme beaucoup d’Américains, le 27 juillet 2004, lors du discours extraordinaire qu’il a prononcé en tant que candidat pour être sénateur dans l’Illinois : «Il n’y a pas une Amérique libérale et une Amérique conservatrice, il n’y a que les Etats-Unis d’Amérique. Il n’y a pas une Amérique noire, une Amérique blanche, une Amérique latino et une Amérique asiatique, il n’y a que les Etats-Unis d’Amérique», a-t-il proclamé. Personne ne savait qui était Obama. Son discours m’a bouleversé, car depuis une quarantaine d’années, les Etats-Unis vivent une guerre civile idéologique aux effets très réels. Et aussi parce qu’il était articulé. On avait perdu l’habitude qu’un homme politique pense et s’exprime autrement que par slogan. On avait perdu l’habitude qu’un homme politique soit un sujet, et non un artefact construit par des publicitaires selon le résultat de sondages. Je ne peux pas cacher que je suis très content que le président des Etats-Unis soit non seulement un écrivain, mais un bon écrivain. Comme tout le monde, j’ai acheté son autobiographie qu’il a écrite quand il avait 33 ans. Beaucoup d’hommes politiques se font écrire des livres, ce qui n’est pas son cas, il était trop jeune et complètement inconnu. On y voit qu’Obama est un homme de partout et qu’il lui a fallu du temps pour rassembler tous les éléments qui le constituent. C’est très intéressant qu’il devienne président d’une nation qui au fil des années n’a cessé de se refermer.
De quelle manière ?
Même si les informations sur le monde entier sont presque disponibles en temps réel, il y a de moins en moins de curiosité pour les autres cultures. C’est évidemment si on prend l’exemple du cinéma populaire. Aujourd’hui, non seulement la majorité des films américains projetés sur les écrans de toute la planète se déroule aux Etats-Unis, mais on diffuse moins de films étrangers qu’avant. Seulement 3 % de la littérature éditée est étrangère. En France, elle constitue 40 % des publications. Avec l’Amant, Marguerite Duras est le dernier auteur de best-seller aux Etats-Unis. Ça date ! Etudiant dans les années 60, je pouvais trouver sans problème des livres de Maurice Merleau-Ponty en français, dans quelques grandes librairies de New York. Je ne suis pas sûr que ce soit possible aujourd’hui. Je suis très touché de la fermeture définitive de la seule librairie française de New York, sur la Cinquième Avenue.
two things will bring america to its knees.
one is its industrial military complex that promotes wars for profits for the few.
the second is a privitized health care system that is about to be made universal health care coverage.
also economists that have phd’s and dont understand economics 101. spend more than you make and in time you have a two class system.
the middle class in america has been living on borrowed and printed money for over 25 years.
then you have a complete breakdown of society.
america is heading for third world status in the 21st century. a bankrupt country living on its past by borrowing huge sums of money.
america’s ego is caught up in its super power status. she can no longer afford it but her national ego will not give it up until complete meltdown of its economic system.
obama will actually increase the size of the industrial military complex to make jobs for americans.
what will look like a short term solution will be a long term failure and hasten the decline of american wealth.
much like reagan economics looked good short term now look at that long term outcome. economic meltdown.