La crise est mondiale et grave. Très grave. Experts, patrons et politiques réunis à Davos jusqu’à ce dimanche se sont au moins mis d’accord sur ce constat. L’espoir d’un retournement rapide grâce à l’effet Obama, pour ceux qui y croyaient, a fait long feu. Les derniers optimistes (naïfs?) ont perdu tout argument vendredi après l’annonce de la contraction de 3,8% de l’économie américaine fin 2008.
La crise est mondiale et elle continue de s’aggraver. La finance, à l’origine de l’ouragan, continue de souffrir après plus de dix-huit mois de descente aux enfers. Les vagues de licenciements grossissent.
Il y a pourtant une bonne nouvelle. Les remèdes existent, et ils sont connus. Le Forum de Davos aura au moins servi à les résumer: entreprendre des actions publiques internationales coordonnées pour stabiliser la finance, et relancer la consommation. S’y ajoute un engagement à soutenir le commerce. Les échanges dans le monde expliquent l’essentiel du développement et de l’enrichissement des économies. Sans oublier qu’ils sont aussi facteurs de paix.
Hélas, les barrières se lèvent déjà. Londres, Bruxelles et Washington sont en train de céder aux appels des lobbies et de la rue.
Les pays émergents s’en inquiètent. Les flux de capitaux vers le Sud se tarissent déjà et les accès aux marchés du Nord vont se durcir.
En 1929, a averti à Davos le ministre brésilien des Affaires étrangères, le protectionnisme avait fait basculer la récession en dépression. A l’époque peut-être ignorait-on les bienfaits du commerce. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Il faut résister à cette tentation protectionniste. Les engagements pris à Davos doivent être honorés, au G20 en particulier.
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