A master in provocation, the Stalinist regime of North Korea is playing the same game once again. To guarantee its survival, it is moving slowly but surely towards the possession of nuclear weapons, taking advantage of divisions within the international community.
Monday’s underground nuclear test, after a first test in 2006, is a challenge for the new American administration. Will Barack Obama respond to this test with more success than his predecessor, George W. Bush? The world is watching and waiting for the answer. The White House, already facing a host of intractable problems, would be in a better position if it put an end to this additional headache.
North Korea went all out in its effort to be taken seriously. Pyongyang had already sent a message last month by attempting to put a satellite into orbit with a long-range rocket. In the aftermath of Monday’s atomic test, missile firings took place in the east and west of the peninsula, and there is speculation about restarting the Yongbyon plant, where plutonium is enriched. Moreover, Pyongyang declared the 1953 armistice that ended the Korean War null and void and has threatened to intervene militarily if Seoul decides to inspect North Korean vessels under a 2003 Proliferation Security Initiative.
Tensions between the two Koreas have been high for a long time now. If the escalation continues, the slightest provocation could turn the situation into an armed conflict.
Despite the secrecy surrounding power in Pyongyang, the behavior of the "Dear Leader" Kim Jong-Il is not very difficult to decrypt. Having suffered a stroke last summer, the dictator is undoubtedly seeking to show that he is in charge and that his family controls the government at a time when a difficult succession is about to be undertaken. Nobody has yet found an effective response to this unique strategy of brinksmanship not used by any other regime in the world.
Bill Clinton tried cooperation; George W. Bush tried confrontation. Neither of the two methods was successful.
This time, the condemnation of Pyongyang was unanimous, with stronger words than usual coming from Russia and China. But there is doubt that these two countries are ready to adopt effective sanctions. Moscow risks committing its full support while Beijing remains the main source of resources for Pyongyang and fears that a collapse of the regime would trigger a movement of refugees across their shared border.
Like South Korea, Japan is worried. The threat that has emerged favors those who want to increase the defensive capabilities of the archipelago.
Barack Obama is not likely to fall into the trap set by the provocation of Kim Jong-Il. Still, he has to show that his new approach to diplomacy is more effective than his predecessors’ in convincing Beijing and Moscow to isolate the dangerous North Korea.
Passé maître dans la provocation, le régime stalinien de Corée du Nord poursuit toujours la même stratégie. Pour garantir sa survie, il avance lentement mais sûrement vers la détention de l'arme nucléaire, en profitant des divisions de la communauté internationale.
L'essai nucléaire souterrain de lundi, après un premier test en 2006, est un défi lancé à la face de la nouvelle Administration américaine. Barack Obama saura-t-il répondre à cette mise à l'épreuve avec davantage de succès que son prédécesseur, George W. Bush ? Le monde entier observe et attend de connaître la réponse. La Maison-Blanche, déjà confrontée à une multitude de problèmes inextricables, se serait bien passée de ce casse-tête supplémentaire.
Pour être prise au sérieux, la Corée du Nord ne lésine pas sur les moyens. Pyongyang avait déjà annoncé la couleur le mois dernier en cherchant à mettre un satellite en orbite avec une fusée à longue portée. Au lendemain de l'essai atomique de lundi, des tirs de missiles ont eu lieu à l'est et à l'ouest de la péninsule, et des informations filtrent sur le redémarrage de l'usine de Yongbyon, où le plutonium est enrichi. Pyongyang va jusqu'à proclamer caduc l'armistice de 1953 et menace d'intervenir militairement si Séoul inspecte les navires nord-coréens dans le cadre d'un accord antiprolifération datant de 2003.
Il y a longtemps que la tension entre les deux Corées n'a pas été aussi vive. Si l'escalade se poursuit, la moindre provocation pourrait tourner à l'incident armé.
Malgré le secret qui entoure le pouvoir à Pyongyang, le comportement du « Cher dirigeant » Kim Jong-il n'est pas très difficile à décrypter. Victime, l'été dernier, d'un accident vasculaire cérébral, le dictateur cherche sans doute à montrer qu'il est bien aux commandes et que sa famille contrôle l'appareil d'État au moment où une succession délicate se prépare. La stratégie de la tension étant le seul mode de fonctionnement de ce régime sans équivalent dans le monde, personne n'a encore trouvé de riposte efficace.
Bill Clinton avait essayé la coopération ; George W. Bush, la confrontation. Aucune des deux méthodes n'a obtenu de résultat.
Cette fois, la condamnation de Pyongyang a été unanime, formulée en des termes plus vigoureux que d'habitude par la Russie et la Chine. Mais il est douteux que ces deux pays soient prêts à adopter des sanctions efficaces. Moscou risque de monnayer son soutien tandis que Pékin reste la principale source d'approvisionnement de Pyongyang et craint par-dessus tout un effondrement du régime qui déclencherait des mouvements de réfugiés à sa frontière.
Comme la Corée du Sud, le Japon, lui, se montre inquiet. La menace qui se précise favorise ceux qui veulent accroître les capacités défensives de l'Archipel.
Barack Obama n'est pas enclin à tomber dans le piège tendu par la provocation de Kim Jong-il. Il lui faut tout de même démontrer que sa nouvelle diplomatie est mieux armée que celle de ses prédécesseurs pour convaincre Pékin et Moscou d'isoler la dangereuse Corée du Nord.
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