To Be Done with the Glaring Symbols of the Bush Years

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Les difficultés éprouvées par Barack Obama pour fermer la prison de Guantánamo – comme il l’avait promis dès son entrée en fonction de janvier dernier – n’augurent rien de bon.

Il faut espérer que le président US persistera dans ses intentions, et ce malgré les réticences de ses compatriotes chauffés par un Dick Cheney – ex-vice-président et âme damnée de George Bush – qui a fait du cynisme sa religion.

Obama déclara un jour que « Guantánamo a probablement créé plus de terroristes dans le monde qu’il n’en a détenu. » C’était bien vu.

Comme l’était le mot « foutoir » lâché pour décrire la situation juridique des prisonniers sur l’île de Cuba.

Le premier président américain noir avait commencé son règne par un acte fort, l’interdiction faite aux forces armées et à la CIA de recourir à la torture.

Mais, au fil des mois, et malgré un discours du Caire, le 4 juin, d’une belle hauteur de vue, les défenseurs des droits humains ont déchanté. Sur certains dossiers en tout cas. Comme le clair renoncement à s’attaquer à l’impunité. Il est vrai qu’à remonter le fil des responsabilités dans le domaine de la torture, par exemple, on risquerait d’arriver jusqu’aux ex-pensionnaires d’une maison pourtant si blanche…

Il y a toutefois les urgences. L’indemnisation des centaines d’ex-captifs de « Gitmo » relâchés sans autre forme de procès après des années de détention en est une.

Mais l’urgence la plus chaude consiste d’abord à vider les prisons américaines extraterritoriales des innocents qui y croupissent. Le scandale de ces prisonniers (parfois mineurs au moment de leur arrestation) qui ont passé des cinq, six ou sept ans dans d’infâmes conditions et qui n’ont jamais eu droit à une inculpation et encore moins à un procès n’est pas clos à cette heure.

Certes, les Américains ont parfois du mal à libérer ces pauvres hères (comme les dix-sept Ouïgours chinois libérables depuis 2002 et dont personne n’a voulu jusqu’à hier !). Mais Obama grandirait son administration en accordant la priorité

à la clôture de ces dossiers

symboles criants de l’injustice

des années Bush-Cheney.

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