Obama at the Foot of the Mountain

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Après six mois d’un parcours quasiment sans faute, Obama sait qu’il est au pied de la «montagne», désormais, d’où il apercevra la suite de sa présidence. Pour lui, il s’agit d’éviter le «syndrome Clinton». A savoir, l’échec retentissant en 1994 de la réforme du système de santé américain, qui avait littéralement coupé les ailes réformatrices du précédent démocrate à la Maison-Blanche.

Autres temps, autre contexte. Les Etats-Unis d’aujourd’hui sont dans une situation socio-économique infiniment plus périlleuse qu’alors. Mais c’est précisément dans ce genre de crise, dit-on, que la dimension visionnaire de la politique peut aider à passer le cap.

Pour ce faire, depuis sa campagne victorieuse, Obama a fait le pari d’une sorte de pédagogie de la réforme afin de convaincre plutôt que d’imposer.

Toutefois, le nouveau président sait également que son image d’homme providentiel est en passe de se banaliser. D’où la décrue régulière de sa cote de popularité (au-dessous des 60%). D’où encore un vent de critiques dans la presse américaine sur son look vestimentaire jugé ringard!

Autrement dit, Barack le séducteur va devoir apprendre à déplaire à une part importante des Américains s’il veut tenir bon sur son projet de nouvelle couverture médicale.

Depuis six mois, le président a réussi à casser, de par le monde, l’image négative dans laquelle les Etats-Unis s’étaient enferrés sous l’ère Bush. Mais ce redressement a été essentiellement le fait de son charisme. C’est donc le cœur de son ambition politique qui est aujourd’hui sur le gril. Reste à savoir dans quel état il ressortira de ce premier et crucial bras de fer devant le Congrès.

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