New U.S. Plan for Peace

Edited by Christie Chu

Proofread by Patricia Simoni

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Proche Orient : Nouveau plan de paix américain

C’est de la bouche d’Ehud Barak que l’information est tombée. Les Etats-Unis ont élaboré un nouveau plan de paix qui sera soumis incessamment aux différentes parties. C’est devant la commission des Affaires étrangères de la Knesset que le ministre israélien de la Défense a divulgué l’existence de ce plan. Il est même allé plus loin en demandant à Israël de s’y rallier. La confirmation, côté américain, ne s’est pas fait attendre.

Georges Mitchell ne traîne pas. Il va même très vite. Sachant qu’aussi bien l’accalmie qui règne depuis quelque temps au Proche Orient que l’arrivée de Barack Obama à la Maison Blanche constituent des chances sans précédent à saisir, l’émissaire américain, fin connaisseur de la région, a bouclé en moins de six mois un nouveau plan de paix.

L’existence de cette nouvelle feuille de route a été éventée mardi dernier à la Knesset par le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, celui-là même qui avait détruit les accords d’Oslo et refusé de négocier directement avec Yasser Arafat en 2000 à Camp David. Malgré l’insistance du président américain de l’époque, Bill Clinton. Cette annonce venant donc d’Ehud Barak, peut être un mauvais augure quant au contenu du futur plan américain. D’autant que le chef du moribond parti travailliste israélien a immédiatement appelé son pays à se rallier à ce plan.

Mais c’est sans compter sur la ténacité de Georges Mitchell et sa pugnacité à vouloir arracher, coûte que coûte, un accord de paix dans cette région, où toutes les bonnes volontés du monde ont jusqu’ici échoué.

Des signes avant-coureurs montrent qu’aussi bien les Palestiniens que les Israéliens ont fait des réaménagements nécessaires pour permettre à ce plan d’accoucher sans douleur.

Du côté israélien, on parle avec insistance de l’imminente mise à l’écart, si ce n’est en prison, de l’actuel ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, que G. Mitchell considérait comme un infréquentable à cause de ses idées anti-paix.

Du côté palestinien, le Fatah, qui tient actuellement son 6e Congrès à Beit Lahm, a particulièrement tenu d’y écarter tous ceux qui ont des réserves sur les négociations israélo-palestiniennes. C’est pourquoi Mahmoud Abbas a catégoriquement refusé d’organiser ce congrès au Caire ou à Amman comme l’exigeaient plusieurs factions palestiniennes.

Côté américain maintenant, et interrogé sur l’imminence de l’annonce par George Mitchell d’un plan de paix, P.J. Crowler, porte-parole du département d’Etat dirigé par Mme Clinton, a répondu, sans autres précisions : «Je pense que c’est une question de semaines».

George Mitchell, aiguillonné par Barack Obama et la communauté internationale, semble bien être entré dans le vif du sujet. Reste à savoir si son nouveau plan subira ou non le sort de ses nombreux prédécesseurs qui n’ont jamais suivi le chemin de l’application, c’est-à-dire celui qui mène à la paix, devenue arlésienne dans cette région meurtrie par 60 ans de guerre.

Mohamed Ould Boah

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