Recovery in the U.S.

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A quelques jours du premier anniversaire de son élection à la Maison Blanche, le président Barack Obama ne pouvait rêver plus joli cadeau. Avec l’annonce, jeudi 29 octobre, d’une hausse du PIB de 3,5 %, en rythme annualisé, au troisième trimestre, les Etats-Unis sont officiellement sortis de leur phase de récession la plus longue depuis la Grande Dépression. Le pire a donc été évité. A savoir, justement, qu’on revive la catastrophe économique des années 1930, lorsque le recul de l’activité s’était prolongé pendant près de quatre ans.

Si l’histoire ne s’est pas répétée, c’est d’abord parce que les tragiques erreurs de politique économique et monétaire commises à l’époque n’ont pas été reproduites. Au contraire des stratégies restrictives et déflationnistes alors mises en oeuvre, le gouvernement a décidé cette fois un plan de relance d’une ampleur sans précédent (787 milliards de dollars), tandis que la Réserve fédérale a abaissé ses taux directeurs à zéro pour cent.

Cette riposte massive a apparemment pleinement réussi, démontrant une fois encore que la faculté de l’Amérique à gérer les crises est aussi grande que son incapacité à les prévenir. Ce succès permet à la première économie mondiale de sortir de la récession de façon plus vigoureuse qu’attendu, mais aussi plus forte que l’Europe, où les plans de relance ont été plus timorés.

Mais à y regarder d’un peu plus près, le contenu de la reprise observée au troisième trimestre aux Etats-Unis est autant porteur d’inquiétudes que d’espoirs. Que se passera-t-il quand les mesures exceptionnelles d’aide gouvernementale, comme la prime à la casse dans le secteur automobile, disparaîtront ? A elle seule, cette dernière explique la moitié des 3,5 % de hausse du PIB. Le secteur privé parviendra-t-il à prendre le relais ?

Second élément troublant : c’est essentiellement grâce à la consommation des ménages et à l’investissement résidentiel que la machine économique est repartie outre-Atlantique. Autrement dit, grâce aux deux postes qui ont été à l’origine de tous les excès et qui ont conduit au krach de 2008. Cela veut dire que les Américains n’ont pas renoncé à leurs mauvaises habitudes, à leur addiction au crédit (leur dette s’élève encore à 2 500 milliards de dollars !), au fait de vivre au-dessus de leurs moyens, de dépenser trop et de ne pas épargner assez. C’est pourtant au prix de telles mutations que l’économie américaine parviendra à s’assainir en profondeur. Et à contribuer durablement à la croissance mondiale.

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