Iran: Obama’s Hopes Dashed

Edited by Laura Berlinsky-Schine

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La main tendue d’Obama au régime iranien se ferme. Le ton change. Les mots ne sont plus les mêmes. « L’Iran se dirige vers une dictature militaire », a déclaré hier Hillary Clinton.

Le temps de la rupture avec l’ère Bush est donc passé. Sur la plupart des sujets diplomatiques, Washington muscle son discours. L’expérience de la dure réalité des rapports de forces a eu raison de l’humanisme un rien candide affiché il y a un an. C’était prévisible.

Dans son bras de fer avec Téhéran, la nouvelle Administration américaine avait fondé deux espoirs. Ou la restauration du dialogue, interrompu par Bush, incitait l’Iran à jouer franc jeu sur ses ambitions nucléaires et, ainsi, à normaliser ses relations avec la communauté internationale. Ou bien la contestation intérieure, née du trucage de l’élection présidentielle du mois de juin, contribuait à ébranler le régime iranien, jusqu’à la chute possible du président Mahmoud Ahmadinejad.

Aucun de ces deux scénarios ne se profile aujourd’hui. Sur le dossier nucléaire, Téhéran alterne le chaud et le froid, feignant d’accepter un jour les conditions occidentales d’enrichissement de son uranium, avant de refermer la porte le lendemain. En fait, l’Iran a profité de la division de ses interlocuteurs, et testé la résistance du président Obama.

La révolte verte des opposants d’Ahmadinejad semble, quant à elle, s’épuiser. Sans doute manque-t-elle d’un chef charismatique. Mais elle butte aussi sur un régime parfaitement organisé autour des gardiens de la révolution. Force sous-estimée à l’étranger, alors qu’elle tient le pays sous sa férule.

Sous peine d’être accusé de faiblesse, Obama doit donc changer d’attitude. D’autant que l’ultimatum posé à Téhéran sur le nucléaire a expiré. Surtout, Washington espère pouvoir désormais compter sur Moscou. Longtemps sur la longueur d’onde de la Chine, la Russie évoque maintenant la possibilité d’un renforcement des sanctions. À cela, trois raisons : l’abandon du bouclier antimissile américain en Europe centrale, la volonté de jouer un rôle de conciliateur au Proche-Orient et quelques manquements de l’Iran dans son partenariat nucléaire avec Moscou.

Reste à convaincre Pékin pour un vote en bonne et due forme au Conseil de sécurité de l’ONU. Les Américains se veulent optimistes. Beaucoup de raisons permettent de l’être moins qu’eux…

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