Eight Lobbyists for Each Member of Congress in Washington

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Huit lobbyistes santé pour chaque élu à Washington

A pic pour le “sommet santé” de ce jeudi, convoqué par Barack Obama pour tenter de sauver sa réforme de l’assurance maladie, une nouvelle étude du Center for Public Integrity: les lobbyistes qui tentent d’influencer cette réforme de la santé sont maintenant rien moins que 4525, soit huit pour chacun des élus au congrès américain. Les entreprises et organisations (hôpitaux, assureurs, labos pharmaceutiques, associations de médecins, …) qui tentent ainsi de peser sur la loi en cours d’élaboration ont dépensé plus de 1,2 milliards de dollars en lobbying l’an dernier. “Un argent bien dépensé” relève le Center for Public Integrity, qui donne plusieurs exemples d’interventions réussies des lobbyistes pour faire abandonner par exemple l’idée d’une nouvelle assurance publique ou de nombreuses propositions d’économies. L’AMA (American Medical Association), qui a dépensé 20 millions l’an dernier en lobbying au congrès au nom des médecins, a ainsi réussi à faire retirer des propositions de loi un projet de taxe de 300 dollars par an pour les toubibs qui soignent les assurés des programmes Medicare ou Medicaid (l’assurance publique pour les seniors et les pauvres) ou un projet de taxe sur la chirurgie esthétique.

Ce jeudi, les lobbyistes ne seront pas directement dans la salle de la Blair House, où Barack Obama veut tenter une fois encore de rallier démocrates et républicains à son projet de réforme, souligne le Center for Public Integrity. Mais ils seront tout proches, derrière les portes ou derrière leurs écrans de télévision, pour guetter si leurs arguments sont bien repris et imaginer comment reprendre la main dès le soir même. Grâce au travail, précieux, de ce Center for Public Integrity ou de leurs collègues du Center for Responsive Politics, n’importe qui le souhaite peut être ainsi bien informé du travail de ces lobbyistes, de l’argent qu’ils dépensent et des hommes politiques qu’ils arrosent… Ce qui ne les empêche en rien de continuer, “en toute transparence” leur travail de persuasion, de sape et même souvent de corruption des élus.

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