Friends and Enemies

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Barak, Obama pas Ehud, doit prendre ses responsabilités et assumer ses engagements.

Une lettre de l’Administration américaine et adressée à l’Autorité palestinienne, qui a été rapportée par le quotidien israélien Haaretz, relayée par Asharq Al Awsat, faisait état, autres » garanties », que M. Barak Obama, en cas d’échec des pourparlers indirects, ne manquerait pas de dénoncer directement la partie responsable de cet échec.

C’est fait. Echec il y a. Et manière cinglante, pour ne pas dire humiliante pour la première puissance mondiale. Tel-Aviv a choisi, coup sur coup, l’arrivée de Mitchell pour annoncer la construction de 112 logements et l’arrivée du N°2 de la Maison-Blanche pour annoncer la construction de 1600 logements à Al Qods. Si on voulait chercher un moyen prémédité pour, à la fois, insulter les émissaires américains et torpiller le processus de pourparlers, on n’en trouverait pas mieux.

Pire ! Haaretz vient de révéler qu’en fait, le ministère de l’Intérieur israélien a en projet quelque 50.000 logements pour les colons.

En conséquence, Mahmoud Abbas a informé la Ligue arabe qu’il ne reprendrait pas les négociations avec Israël sans un arrêt de la colonisation à Al Qods(Jérusalem-est). Lui a-t-on laissé d’autre choix Surtout que le porte- parole de la primature israélienne vient d’annoncer que si on peut éventuellement discuter des colonies en Cisjordanie, il n’en est pas question de discuter de ceux d’Al Qods, la considérant comme la capitale d’Israël.

Certes, les « condamnations » ont plu de toutes parts. De Paris de Londres, d’Oslo, etc… etc…Mais des condamnations qui laissent la latitude à Tel-Aviv de rectifier le tir.

Côté américain, on a dénoncé la nature et le timing de l’annonce et non son objet, à savoir l’extension des colonies.

Mais de réaction de l’hôte de la Maison-Blanche, point ! Ou pas encore. Sachant toutefois, qu’au-delà d’une réaction, c’est une action américaine concrète et éfficiente qu’on languit pour mettre fin à un conflit qui meurtrit le peuple palestinien depuis des lustres.

Et ceux qui espéraient quel camouflet infligé à l’Administration américaine aurait pu influer sur le soutien américain pour l’entité israélienne, ils n’ont qu’à déchanter. Le semblant de « crise diplomatique » n’était qu’un feu de paille ou un pétard mouillé.

La crise diplomatique entre Israël et les Etats-Unis sur la colonisation à Al Qods (Jérusalem-est) est terminée, a annoncé jeudi le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Ce dernier a parlé au vice-président Biden et a exprimé ses regrets pour le timing de l’annonce israélienne, a précisé ce communiqué.

Joe Biden lui même, et au lendemain de sa « condamnation », s’est empressé jeudi dans un discours chaleureux pour l’Etat hébreu, d’assurer que les Etats-Unis n’avaient pas «de meilleur ami» qu’Israël.

Lors d’un discours à l’université de Tel Aviv, le vice-président américain a déclaré que son pays n’avait pas de «meilleur ami» qu’Israël, rappelant les liens anciens avec l’Etat hébreu.

Netanyahu peut ne pas rougir de son ministre de l’Intérieur et poursuivre tranquillement sa politique d’extendsion de colonies. Les USA sont toujours là pour la bénédiction.

Pendant ce temps, les émissaires sillonnent la région pour s’assurer d’un soutien arabe contre l’Iran.

Dans la foulée de sa tournée en quête d’un renforcement des sanctions contre l’Iran, Robert Gates est arrivé jeudi à Abou Dhabi, en une visite aux Emirats qui n’avait pas été annoncée à l’avance.

Venant d’Arabie saoudite, il doit évoquer avec les responsables émiratis les efforts des Etats-Unis visant à intensifier la pression contre l’Iran.

Si la Maison-Blanche employait autant de zèle à convaincre Tel-Aviv à plus d’objectivité et de bon sens dans le traitement du conflit israélo-palestinien, il y aurait belle lurette.

Au lieu de ça, elle s’ingénue à essayer de convaincre Arabes et Musulmans d’un autre ennemi qu’Israël.

Les manifestations dans les capitales arabes et musulmanes, qui ont accompagné la guerre de 2006 d’Israël contre le Hezbollah n’ont-elles pas suffi pour faire savoir à Washington de quel côté se rangent les populations arabes et musulmanes

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