The Spanish fishermen who helped to clean the Galician coasts after the sinking of the Prestige suffer from chromosomal alterations and pulmonary problems. On Tuesday, the Spanish press once again brought up two scientific studies, conducted simultaneously. Researchers have listed several hundred people whose DNA has been permanently affected, and who present a heightened risk of developing lung cancer and leukemia. When we know that 300,000 volunteers have come from all over Europe to help out Galician beaches and their wildlife, how much will they pay with their flesh? It took nearly eight years to even begin to take sanitary measurements of the catastrophe. The paradox is obvious: while thousands of oil tankers drill the oceans on a daily basis, the long term effects of oil spills on living organisms are conveniently unknown to us.
Once the beaches are cleaned up, the public powers prefer to simply forget, and welcome the arrival of tourists rather than toxicologists. As the industry offers them more sites to investigate, researchers are becoming more and more curious. Thus, an American team has already detected respiratory problems in some 300 active rescue workers off the coast of Louisiana. Based on past studies, scientists expect soon to see a surge in neurological, dermatological and genetic problems. All of it on an undocumented scale since the Deepwater Horizon oil platform leaked ten times more oil than the Prestige. Also in this case, the American government and its friends in the oil business prefer to feed us illusions. A month ago, Washington assured us that three-fourths of the hydrocarbons leaked into the Gulf of Mexico would have already been diluted or even eliminated due to the effect of natural microorganisms and chemical products discharged by BP. A few days later, researchers at the University of Georgia nevertheless announced an inverse ratio! And other specialists warned about the potential toxicity of dispersing agents that were generously spread by oil companies.
These warnings evidently will not prevent the 20,000 fishermen and marine workers in the affected regions from getting on with their lives. With waning emotion, BP has announced that the damaged well, which took nearly three months to finally repair, could still be used after all. As for the moratorium on deep-water drilling, Washington has already planned on lifting it at the end of the year. Looks like nothing will ever change…
Les pêcheurs espagnols qui participèrent au nettoyage des côtes galiciennes après le naufrage du Prestige, souffrent d'altérations chromosomiques et de problèmes pulmonaires. La presse espagnole s'est fait l'écho mardi de deux études scientifiques menées en parallèle. Les chercheurs ont répertorié plusieurs centaines de personnes atteintes de façon irrémédiable dans leur ADN et présentant un risque accru de développer cancers du poumon et leucémies. Quand on sait que 300 000 volontaires ont accouru de toute l'Europe pour secourir les plages galiciennes et leur faune, combien le paieront-il dans leur chair? Il aura fallu près de huit ans pour commencer à prendre la mesure sanitaire de la catastrophe. Le paradoxe n'est qu'apparent: alors que des milliers de pétroliers sillonnent quotidiennement les océans, l'effet à long terme des marées noires sur les organismes vivants nous est pratiquement inconnu. Une fois les plages lessivées, les pouvoirs publics préfèrent oublier. Et voir à nouveau débarquer les touristes plutôt que les toxicologues. A mesure que l'industrie leur offre des terrains d'investigation, les chercheurs sont quand même devenus plus curieux. Ainsi, une équipe étasunienne a d'ores et déjà détecté des problèmes respiratoires chez quelque 300 sauveteurs en action au large de la Louisiane. Se basant sur des études précédentes, les scientifiques s'attendent à voir bientôt surgir des problèmes d'ordre neurologique, dermatologique et génétique. Le tout dans des proportions encore inédites puisque la plate-forme pétrolière Deepwater Horizon a laissé échapper dix fois plus de pétrole que le Prestige. Dans ce cas aussi, le gouvernement étasunien et ses amis pétroliers préfèrent nous bercer d'illusions. Il y a un mois, Washington assurait que les trois quarts des hydrocarbures échappés dans le golfe du Mexique se seraient déjà dilués ou auraient été éliminés sous l'effet des microorganismes naturels et des produits chimiques déversés par BP. Quelques jours plus tard, des chercheurs de l'université de Georgie annonçaient pourtant une proportion inverse! Et d'autres spécialistes d'alerter sur la toxicité potentielle des agents dispersants généreusement répandus par la société pétrolière. Ces avertissements n'empêcheront évidemment pas les 20 000 pêcheurs et travailleurs marins des régions touchées de reprendre le cours de leur vie. L'émotion retombée, BP annonce de son côté que le puits accidenté, qu'elle a mis près de trois mois à colmater, pourrait à nouveau être exploité. Quant au moratoire sur les forages en eaux profondes, Washington a d'ores et déjà agendé sa levée à la fin de l'année. Surtout ne rien changer...
This post appeared on the front page as a direct link to the original article with the above link
.