Tea Party Objectives Side with the Democrats

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Le Tea Party alliés objectifs des Démocrates

Le choix par les électeurs Républicains d’un certain nombre de candidats désastreux, à peine dignes d’être élus dans une république bananière ou un potentat d’Asie Centrale, lors des primaires de mardi, devrait donner un peu d’espoir aux Démocrates. Prenons l’exemple de Christine O’Donnell, la candidate du Tea Party, choisie par les électeurs pour les représenter à l’élection sénatoriale de novembre prochain. Celle qui a fondé un groupe baptisé (si l’on ose dire) Savior’s Alliance for Lifting the Truth (L’Alliance du Sauveur pour élever la vérité) a quelques problèmes elle-même avec la vérité (classique: relire Tartuffe): elle a, par exemple, menti sur ses diplômes, elle a également une longue histoire de factures impayées et de dettes de toutes sortes, mais en plus O’Donnell est une obsédée de la pureté sexuelle et affirme que l’univers a été créé strictement en six épisodes de 24 heures chacun. Une sorte de télé réalité divine. La dame est tellement caricaturale dans sa glorification de l’idiotie qu’un site lui a consacré une rubrique intitulée “Les 13 citations les plus stupides de Christine O’Donnell”. La tâche de sélectionner ces citations parmi le florilège qui mériterait une nouvelle édition du Larousse en 20 volumes, n’a pas du être aisée (parmi ses autres obsessions: JRR Tolkien…)

Comme si la bêtise n’était pas suffisante pour la disqualifier, O’Donnell a mené sa campagne sur un ton qu’elle n’aurait sans doute pas apprécié si son adversaire avait eu la même attitude à son égard. Mike Castle, Républicain modéré de 71 ans, avec des problèmes cardiaques, avait été déclaré “unmanly”, c’est à dire pas pas un vrai homme. Toujours l’obsession sexuelle.

Les Démocrates doivent maintenant capitaliser sur la répulsion que ces candidats du Tea Party inspirent à une partie de l’électorat Républicain, pour proposer une alternative véritable aux idées toxiques de ces extrémistes. Les Républicains, eux, devraient montrer un peu de colonne vertébrale et répudier ces idées qui n’ont rien à envier à celle de l’Iran d’Ahmadinejad. Pour l’instant, c’est l’inverse qui se produit. Des gens comme l’ancien Speaker de la Chambre des Représentants, Newt Gingrich, s’est singularisé cette semaine par ses propos qui font douter de sa santé mentale. Il a, par exemple, affirmé cette semaine que Barack Obama “démontrait un comportement kenyan, anticolonialiste”.

Karl Rove, le wonder boy de la politique américaine, l’homme qui a permis l’élection de George W. Bush, et qui ne peut pas être rangé à la gauche des Républicains, ne s’y est pas trompé. Christine O’Donnell et ses collègues du Tea Party entraînent les Républicains dans des marais où ils risquent de se perdre pendant quelques années, au lieu de se retrouver dans les chambres du Congrès pour réformer Washington, comme ils le serinent à longueur de journée. Les prochaines semaines seront passionnantes.

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