Battle Stations Ready at the White House

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Branle bas de combat à la Maison Blanche

Avec le départ de Larry Summers, le principal conseiller économique de Barack Obama, celui de Rahm Emanuel, le secrétaire général de la Maison Blanche, celui de Christina Romer après celui de Peter Orszag, l’ancien directeur du budget, celui de David Axelrod, le conseiller politique de 44th, la Maison Blanche se prépare à une réorganisation majeure en fonction du résultat des élections dans quatre semaines. Surtout que d’autres départs devraient prochainement être annoncés, comme celui de James Jones, le conseiller pour la sécurité.

D’abord, contrairement à ce qu’écrit la presse, les départs à mi mandats sont chose totalement normale et courante. Il y a ceux qui partent pour préparer la campagne présidentielle à venir. Le mandat d’un président est de quatre ans seulement. A mi-mandat, il est temps de commencer à lever des fonds et à réactiver les réseaux de militants qui ont porté le président au pouvoir.

Ensuite, le rythme de la Maison Blanche est infernal, notamment pour ceux qui ont une famille. Il n’est pas rare d’arriver à 5 heures du matin et de repartir à 9 ou 10 heures du soir, chaque jour de la semaine. Rahm Emanuel, l’homme derrière le passage des principales législations, commençait ses journées par une réunion à 7 heures et demie avec les principaux conseillers de 44th qui devaient répondre à son feu de questions sur leur travail, leurs projets, les principaux dossiers.

Quel que soit le résultat des élection de novembre, il faudra réorganiser la MB, surtout, bien sûr, si les Républicains prennent le contrôle d’une, voire des deux Chambres. Peter Rouse, le nouveau Chief of Staff, maintenant que Rahm Emanuel est candidat au poste de maire de Chicago, sa ville, devra non seulement préparer une nouvelle équipe, mais une équipe dont le profil dépendra de l’agenda législatif de Barack Obama. Si les Républicains prennent le contrôle du Congrès, ce sera la guerre entre les deux branches du gouvernement. Les Républicains feront tout ce qu’ils peuvent pour défaire la réforme de santé, par exemple. Déjà la Maison Blanche n’arrive pas à convaincre le Congrès de supprimer la réduction d’impôts pour les plus hauts revenus alors que les Démocrates contrôlent les deux Chambres. Alors il lui sera encore plus difficile de faire avancer son agenda s’il se retrouve minoritaire.

Ou bien la fin du premier mandat d’Obama pourrait ressembler à celui de Bill Clinton qui s’était éloigné des Démocrates pour trouver un compromis avec les Républicains centristes. Les Républicains, maîtres du Congrès, n’auront plus l’excuse d’être dans la minorité pour bloquer toutes les propositions de la Maison Blanche, à un moment où l’électorat est particulièrement exaspéré par l’incapacité de Washington à agir.

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