“U.S. Signals” Sent to Iran

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Confidence d’un homme d’affaires proche de certains cercles du pouvoir à Téhéran, à la reprise, ce lundi, des négociations à Genève sur le nucléaire: « Depuis deux mois, les Américains envoient des signaux plutôt positifs aux dirigeants iraniens, qui les regardent avec attention ».

Ceux-ci pourraient concerner le droit accordé, à terme, à Téhéran d’enrichir de l’uranium, comme l’a déclaré ce week-end à Bahreïn Hilary Clinton, la secrétaire d’Etat américaine. Les Iraniens « pourront enrichir de l’uranium à une date donnée dans l’avenir, une fois qu’ils auront démontré qu’ils peuvent le faire de manière responsable, en accord avec leurs obligations internationales, mais ils n’ont pas encore restauré la confiance avec la communauté internationale », a-t-elle affirmé à la BBC en marge du « Manama Dialogue ».

« L’Iran considère ces propos comme un pas en avant. Mais ces mots doivent être traduits dans des actes », a prudemment réagi le chef de la diplomatie iranienne, Manouchehr Mottaki.

Pour l’homme d’affaires basé à Téhéran, les discussions de Genève ne devraient pas déboucher sur un progrès immédiatement. « Le fait que ce soit Saïd Jalili qui dirige la délégation iranienne est le signe qu’il ne se passera rien. Si Ali Akbar Salehi, le chef de l’organisation nucléaire iranienne, avait participé aux discussions, il en aurait été autrement, car Salehi est favorable à un accord avec l’Occident », selon, lui.

Face aux représentants des 5+1 (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Chine, Russie et Allemagne), la délégation iranienne est composée de Jalili, de son principal adjoint, Ali Bagheri, et du vice-ministre iranien des Affaires étrangères pour l’Europe, Ali Ahani, qui connaît bien la France pour avoir ambassadeur de la république islamique entre 2006 et 2008. Après 14 mois de suspension, Iraniens et Occidentaux reprennent à partir de ce lundi des négociations en vue de trouver une solution au différend qui les oppose sur les ambitions nucléaires de Téhéran. Pacifiques pour l’Iran. Militaires, pour les Occidentaux.

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