As History Repeats Itself (II)

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Cette attitude d’Obama est naturellement reprise et soutenu par ses sbires à l’image d’Hillary Clinton et Joe Biden qui avaient souligné que les dirigeants iraniens «semaient les graines de leur propre destruction». Et en Israël – qui s’est juré d’utiliser tous les moyens possibles pour empêcher l’Iran d’être en mesure d’acquérir des armes nucléaires – se multiplient les menaces de guerre contre les alliés de l’Iran, le Hezbollah au Liban et le mouvement palestinien du Hamas. «Nous devons recruter le monde entier pour combattre Ahmadinejad,» avait éructé dans le même sens le «prix poubelle de la paix» Shimon Peres. Les similitudes avec les préludes de l’invasion de l’Irak sont indubitables. Comme en 2002-2003, on nous répandait la rumeur qu’un état dictatorial du Moyen-Orient, développant secrètement des armes de destruction massive, défiait les résolutions des Nations unies, empêchait des inspections, menaçait ses voisins et soutenait le terrorisme. Comme dans le cas de l’Irak, aucune preuve n’a été fournie pour étayer ces accusations, bien que de fausses fuites au sujet de programmes secrets soient régulièrement diffusées dans la presse dominante. Récemment, un ancien responsable de la CIA a rapporté que les services de renseignements américains avaient donné foi à des documents, forgés de toutes pièces et publiés dans le Times, prétendant démontrer que l’Iran prévoyait d’expérimenter un «déclencheur à neutrons» pour une arme atomique. Cela rappelle les soi-disant tentatives de l’Irak d’acheter de l’uranium au Niger. Au cas où quelqu’un n’aurait pas saisi le parallèle, Tony Blair avait martelé déjà ces accusations. Loin de montrer des remords quant au carnage auquel il a contribué à déchaîner sur le peuple irakien, l’ancien Premier ministre a été autorisé à transformer ce qui était supposé être un gril pour lui, en une plate-forme pour faire la promotion d’une guerre contre l’Iran. Et pourtant, ce merle de malheur qui reste délégué à la tête du Quartet, mérite amplement d’être poursuivi pour crimes de guerre. Il n’est pas non plus le seul à faire pression en faveur de la guerre contre l’Iran. Un autre néo-conservateur de l’ère Bush, Daniel Pipes, a notamment écrit que la seule façon pour Obama de sauver sa présidence était «de bombarder l’Iran» et de détruire «la capacité en armes nucléaires» de ce pays, impliquant quelques éléments un peu gênants pour les Etats-Unis comme une occupation au sol ou des victimes. La réalité est qu’une telle attaque serait potentiellement encore plus dévastatrice que l’agression contre l’Irak. L’Iran a la capacité d’appliquer des représailles armées, à la fois directement et indirectement par ses alliés, ce qui non seulement mettrait le feu à la région mais bloquerait aussi 20% des approvisionnements mondiaux en pétrole qui transitent par le détroit d’Ormuz. Alors ? Le monde accepterait-il d’être dupé encore une fois, ou réagirait-il en faisant pression sur ces gouvernants aliénés qui, pour de vils intérêts, méprisent la vie de millions d’innocents ? (Suite et fin) C. A.

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