Why Obama Will Always Have the Last Word

Edited by Heidi Kaufmann

<--

Charles Krauthammer, le columnist conservateur du Washington Post et critique souvent acerbe de 44th, publie un éditorial particulièrement intéressant dans le quotidien de la capitale américaine, de samedi. Son thème: “Barack Obama is a very smart man”. Traduction: 44th est un homme très intelligent. On l’avait un peu oublié après la défaite annoncée de novembre.

Les adversaires de Ronald Reagan faisaient également cette même erreur de le sous-estimer. Parce que Reagan avait une confiance totale en lui-même et n’avait donc pas besoin de l’approbation des autres, ses adversaires, tout au long de sa carrière, l’ont pris pour un simplet. Résultat, il s’est fait élire gouverneur de Californie, Etat libéral s’il en est, avant d’être porté triomphalement à la Maison Blanche.

Barack Obama est différent, mais ses adversaires le sous-estiment. C’est un homme qui a également une confiance suprême en lui-même et dans la puissance de son cerveau. Mais il a besoin que lceux qui le rencontrent le reconnaissent. Ce trait de caractère le rend parfois susceptible et donc vulnérable. Mais derrière cette façade se cache une intelligence hors du commun. C’est ce qui avait attiré à lui les millions d’Américains qui l’avaient porté à la Maison Blanche. C’est ce que le Tea Party _ à tort _ a oublié.

Les historiens de sa présidence feront sans doute du 6 novembre 2010 le jour de son comeback, avec l’accord sur la réduction d’impôts. Le recentrage a commencé avec la visite de Bill Clinton à la Maison Blanche, centriste par excellence, suivi par l’adoption par 81 voix contre 19 de la réduction d’impôts. Le coup de maître d’Obama a été de faire de cet accord qui étend à tous les Américains les avantages accordés par Bush au 2% des Américains les plus riches. Sans une seule carte dans son jeu, 44th est sorti vainqueur d’une situation qui aurait pu bloquer tout le gouvernement s’il avait écouté sa base la plus à gauche qui voulait porter le fer contre les Républicains. Le GOP aurait pu attendre Janvier et le nouveau Congrès pour passer tout ce qu’il aurait souhaité, sans crainte d’un veto présidentiel. Obama a réussi un retournement de situation remarquable.

La gauche du parti Démocrate crie au scandale et à la démission d’Obama. Mais la frange la plus “libérale” ne représente, au mieux, que 20% de l’électorat. Malgré les cris de ses représentants, Obama sait qu’il peut compter sur eux en 2012 (pour qui d’autre voter?) et que pour remporter une élection, il faut être au centre. En arrivant à cet accord sur les impôts, Obama a commencé le recentrage, suivi, on l’a vu, par les premiers pas vers une réconciliation avec le monde des affaires.

About this publication