Sarah Palin: Obama’s Objective Ally

<--

La semaine dernière, John McCain a envoyé un message à Barack Obama le remerciant de son appel à plus de civilité lors de la cérémonie honorant les victimes de la fusillade de Tucson. Il faut espérer que 44th lui a envoyé un message pour le remercier d’avoir créé Sarah Palin. Le successeur de George W. Bush n’aurait pu rêver d’avoir une adversaire comme l’ex-gouverneur de l’Alaska. Le plus récent sondage montre que 46% des Américains désapprouvent la réaction de Palin à la fusillade de Tucson qui a fait 6 morts et 18 blessés dont la Représentante du district, Gabrielle Giffords. Dans le même temps, à peine 12%, dans le même sondage, désapprouvaient le comportement et les propos de 44th.

Sarah Palin est la meilleure alliée de Barack Obama. On aurait du mal, alors que le Congrès est à nouveau au travail après les vacances de Noël, à entendre la voix de ce pauvre John Boehner. La voix du leader des Républicains au Congrès est totalement inaudible. Sarah Palin monopolise les ondes. Même quand ce n’est pas elle qui est en cause. Ce mercredi, par exemple, les journaux américains parlent abondamment de l’incident qui a impliqué l’humoriste Joan Rivers. Celle-ci a été désinvitée par Fox News pour avoir fait une blague _ bien innocente _ concernant Palin. “C’est une femme qui ira loin,” a plaisanté Rivers, “sur une autre planète.”

Sarah Palin et ses idées noir/blanc, ses propos extrémistes qui repoussent une majorité d’Américains, même s’ils galvanisent une toute petite frange de l’électorat, comme Ross Perot, en son temps, avait séduit une partie des Américains pour disparaître complètement. Palin permet à 44th de paraître présidentiel, modéré, raisonnable, alors que depuis deux ans, ses adversaires en faisaient la réincarnation de Staline, un président extrémiste qui allait faire des Etats-Unis un nouveau Cambodge version Khmer Rouges.

Que ses déclarations à l’emporte-pièce gênent considérablement les Républicains est absolument indifférent à la star de l’émission de télé réalité sur la chaîne du câble TLC. On a oublié qu’elle avait remporté son siège de gouverneur d’Alaska en s’opposant aux Républicains, en se posant en candidat anti-establishment. Chaque président a besoin d’un adversaire qui fasse ressortir ses qualités. Par exemple, Ronald Reagan avait Tip O’Neill, le leader de la Chambre des Représentants, qui, avec son cigare, était une caricature du politicien bostonien. Bill Clinton avait Newt Gingrich, prétentieux et plein de lui-même, en opposition à un Bill Clinton décontracté, qui aimait les gens.

Tant que Barack Obama aura Sarah Palin – et on ne voit pas ce qui la ferait disparaître de la scène politique – il aura fait un grand pas vers un second mandat.

About this publication