The 2012 U.S. Presidential Election: The Republican Slow Race

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Présidentielle américaine de 2012 : course de lenteur chez les républicains

pour Le Monde.fr | 15.02.11 | 09h06 • Mis à jour le 15.02.11 | 09h48

A un an exactement des primaires du New Hampshire, qui doivent lancer la campagne pour l’élection présidentielle de novembre 2012, aucun républicain ne s’est encore porté volontaire pour affronter le très probable candidat démocrate Barack Obama.

A ce stade du compte-à-rebours, quinze prétendants démocrates et républicains, dont l’actuel président et son vice-président, avaient déjà déclaré leurs intentions pour l’élection de 2008. La course à la nomination républicaine, qui aurait du voir les candidats commencer à se placer, dès le lendemain des élections de mi-mandat, en novembre, s’est transformée, cette année, en une course de lenteur.

S’il ne fait aucun doute que Mitt Romney, l’ancien gouverneur mormon du Massachussetts, candidat malheureux en 2008, compte se représenter, aucune annonce n’a encore été faite. Et John Boehner, le speaker de la Chambre, a indiqué qu’il n’avait jamais vu un champ “aussi ouvert” que cette année.

DIX-NEUF CANDIDATS POTENTIELS RECENSÉS

Les candidats attendent un moment favorable pour se déclarer : or, l’actualité a été chargée. Ils attendent aussi, pour se manifester, de voir de quel côté le vent va tourner dans le bras-de-fer avec le président sur le budget et quelle faction du parti va prendre le dessus : la tendance “responsable” qui pense que les électeurs exigent des compromis ou celle qui pense que l’intransigeance de 2009-2010 a payé et qu’il serait suicidaire de changer de tactique.

A défaut de se déclarer, les candidats potentiels accumulent réunions de collecte de fonds, tournée de promotion de leur livre, comme Tim Pawlenty, l’ancien gouverneur du Minnesota, et déplacements dans les Etats déterminants dans la course à la nomination. Ce que la politologue de l’université de Virginie, Larry Sabato, appelle “les primaires invisibles”.

M. Sabato a recensé dix-neuf candidats potentiels, de Mike Huckabee, l’ex-pasteur qui a su dépasser son audience des chapelles évangéliques grâce à sa guitare électrique, à Newt Gingrich, l’idéologue anti-Clinton de 1994, John Bolton, le super-faucon, ancien ambassadeur à l’ONU, en passant par l’homme d’affaires Donald Trump, qui est venu “vendre” sa candidature à la principale réunion des conservateurs (CPAC), la semaine dernière à Washington.

SARAH PALIN PENCHE CÔTÉ “PUBLIC RELATIONS”

Mitch Daniels, le gouverneur de l’Indiana, a les faveurs de la presse, dont il a accueilli les grandes plumes pour des discussions sur le rôle du gouvernement. John Huntsman, républicain, mormon lui aussi, vient de donner sa démission de son poste d’ambassadeur en Chine pour se préparer, dit-on. Il aurait l’avantage d’être en phase avec un pays obsédé par l’Empire du milieu, mais le grave handicap d’avoir travaillé avec l’administration Obama.

Sarah Palin semble pencher, de plus en plus, côté “public relations”. Elle a perdu du terrain après ses commentaires sur la fusillade de Tucson (Arizona), le 8 janvier, qui avait fait six morts et douze bléssés dont une parlementaire démocrate, Gabrielle Giffords, atteinte d’une balle dans la tête. Et les sondages donnent Sarah Palin loin derrière Barack Obama à l’élection générale.

Reste Jeb Bush, le “petit” frère de George W., le 43e président des Etats-Unis, lui-même fils du 41e président. Ancien gouverneur de Floride, marié à une latina, Jeb est pour beaucoup le mieux placé pour représenter aussi bien la faction pro-life, que pro-business. Son nom le condamne d’avance mais certains de ses partisans se sont remis récemment à tâter le terrain.

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