Le dernier sondage Gallup vient de renvoyer dos à dos et ex aequo, le président Obama et le candidat républicain_ encore inconnu_ de la présidentielle 2012. Avec 45% d’intentions de vote pour chaque camp, l’Amérique mesure le poids de ses deux grands partis et leur bataille frontale. Un peu déçu 44th? Sûrement d’autant que son taux d’approbation avait repris du poil de la bête: 50% au moment du Discours sur l’Etat de l’Union le 25 janvier. Alors pourquoi ça patine?
Pendant le Discours sur l’état de l’Union 2011
D’abord il faut se rendre à une évidence: ni la robe blanche de Michelle, ni le discours de 44th n’ont changé les chiffres. Dans les trois jours qui ont précédé et suivi le 25 janvier, Gallup a mesuré le taux d’approbation: 50%. Ce discours spectacle n’a pas produit une onde de choc caractéristique en faveur du prez. Mais on peut aussi constater que ce discours peut avoir rempli une fonction de palier après l’énorme émotion de la tragédie de Tucson et les bons sondages du président et de son discours en Arizona. Comme on dit à la Bourse, la prise de bénéfice avait eu lieu à Tucson.
Donc Obama est sur un tendance palière favorable. L’après Mid Term est digéré et les républicains gagnants sont plutôt piégés par une situation qu’ils doivent eux-mêmes affronter:
– La Chambre est républicaine mais le Sénat est resté démocrate. Pas facile de détricoter le début du mandat Obama. Ils viennent d’en faire l’expérience. A la Chambre la réforme de la santé a été rejetée. Ce rejet a tout de suite été retoqué au Sénat et menacé de veto par le président. Négo en vue. Comme cela a été le cas pour le compromis entre les tax cuts des riches en échange de la prolongation des mesures sociales pour les chômeurs.
– En même temps, le speaker républicain de la Chambre, John Boehner doit faire face à une situation inattendue. Ses 80 nouveaux élus ont été, pour beaucoup portés par la vague de protestation systématique, de l’austérité à tous crins et du rejet de la loi santé Obama: La philosophie Tea party. Or après les élections de novembre, un sondage CNN a montré un vrai décrochage et une évolution certaine de l’opinion: les Américains en avaient assez de la rigueur systématique, voulaient vivre bien et trouvaient pas si mal la Réforme Santé dans leur quotidien. Pour Boehner comment réorganiser le combat et arbitrer entre l’opinion et ses élus?
– Le grand combat budgétaire est en route, scénarisé par chaque camp, mais ne verra pas de gagnant écrasant. La balle est au centre et les négociations bipartisanes. Même si on s’agite autour du blocage du gouvernement, le shut down, les Républicains en ont sans doute de mauvais souvenirs pendant l’ère Clinton.
Alors que peut faire Obama pour reprendre le leadership et donner l’avantage aux démocrates? Etre perçu comme celui qui fait tout pour que ça marche. Etre le CEO d’une Amérique booming. Dans le sondage Gallup, les jeunes 18/34 ans adouberaient Obama à 51%. Ils sont en décrochage marqué par rapport aux autres catégories du sondage (les 35/44 ans sont à 44%). S’ils ont moins voté en novembre, ils reviendront pour la présidentielle et seront sensibles à la dimension économique du président et au souffle qu’il peut produire pour son développement. C’est une Amérique avec des jobs faisant reculer le taux du chômage (9.4 en janvier) et un budget d’investissements qui les mobilisera autour d’un président booming et pas englué dans un Washington confit sur lui-même. Et aussi des signaux générationnels comme l’intérêt de Potus pour l’West et sa puissance internet et la création de jobs. Le symbolique, avant ou après le vote du budget va reprendre du service.
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