Pourquoi Obama continue son flirt avec les Bush
Bientôt il faudra une série TV pour suivre le flirt poussé de Barack Obama avec la famille Bush. Après Bush père, c’est Jeb, ancien gouverneur de Floride et défenseur d’une école publique forte et exigeante. Cette stratégie de séduction familiale fait partie de sa reconquête d’un électorat Républicain modéré qui ne se reconnaît plus dans la dérive radicale du G.O.P., parti du NON néfaste pour les U.S. Après Jeb, le happy end du feuilleton avec
Les Républicains changent-ils?
Jusqu’aux élections de mi-mandat 2010, un silence gêné régnait dans l’aristocratie du parti Républicain. La montée du Tea Party et de ses stars comme Sarah Palin semblait tétaniser les barons qu’on n’entendait plus. Lâcheté ou pragmatisme? On avait même vu l’ancien candidat à la présidentielle 2008, John McCain se faire soutenir sur un podium d’Arizona par Sarah Palin_ex du ticket_ et le Tea Party, par stricte nécessité. Sur le cliché, à l’arrière plan, on voyait Cindy ( au bord des larmes ou de la nausée) regarder la scène comme un cauchemar… Mais on le faisait quand même.
Une élection plus tard, la présidentielle en vue et le parti Républicain_ gagnant à la Chambre mais pas au Sénat_ les patrons historiques du parti s’investissent dans sa reconquête et la reconstruction de son image. Devenus le parti du “NON” et conscients qu’une élection présidentielle se gagne sur des réalisations et non pas sur des projets refusés,ils bougent.
Ils ont vu aussi les sondages d’après novembre 2010, montrant que les Américains ne sont plus aussi radicaux dans leurs jugements sur la Réforme santé Obama et la réduction des déficits publics. Et que la rigueur à tout crin ne les séduit plus. Même les Media du groupe de Rupert Murdoch liment leur agressivité et Washington bruisse du non renouvellement du contrat de Glenn Beck sur Fox News pour extrémisme aujourd’hui contesté. Donc ça bouge et justement Obama a besoin des modérés pour avancer.
Les Bush bipartisans?
Dans ce climat, Barack Obama avance ses pions vers les Républicains modérés et indépendants qui dans l’immédiat peuvent le soutenir dans ses négociations bipartisanes comme ce fut le cas pour les Tax cuts en décembre. Et pourquoi ne pas devenir ses électeurs en 2012. Sa proximité des Bush est un atout et c’est un win win. Pas de candidat Bush en vue et leur positionnement Républicain sans ambiguité.
Si les Bush et leur planète Républicaine sont clairement arrimés au G.O.P., rien n’interdit de les fréquenter et de les apprécier, montrant qu’être bipartisan est constructif. Depuis son élection, Obama a entretenu de bonnes relations avec 41st et n’a pas manqué de lui rendre visite de courtoisie au Texas ou de le recevoir à la Maison Blanche avec Jeb ancien gouverneur de Floride. Il lui a remis la Medal of Freedom, plus haute décoration civile américaine, le 16 février.
Ce 4 mars, il est allé en Floride retrouver Jeb Bush dans une école de Miami pour exorter les Américains à sortir du statu quo stérile qui risque de paralyser sa réforme pour l’éducation. Or Jeb Bush, “education governor”, a mené, pendant ses deux mandats, une politique courageuse dans le domaine de l’éducation avec son plan auquel Race to the top et Winning the future ressemblent par leurs objectifs et leur ampleur. Retrouver l’esprit de No Child left behind en somme. C’est cette vision bipartisane qu’Obama a voulu prendre pour exemple. Et comme le clan Bush est réceptif, vecteur d’image et de continuité c’est de bonne guerre.
A quel Bush Obama va-t-il prochainement consacrer son attention? Barbara a déjà dit tout le mal qu’elle pensait de Sarah Palin lors de son interview avec Larry King . Et Jenna tout le bien qu’elle pense du mariage gay.
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