Adultery and Patriotism: Sex, Lies And …

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Les hommes politiques, à condition de ne pas les prendre au sérieux, sont une inépuisable source de divertissement, surtout dans le camp Républicain, un parti qui ne compte plus les Tartuffe qui expliquent aux citoyens comment se conduire, mais qui, dans leur vie personnelle, ont un comportement radicalement opposé.

Newt Gingrich, élu Speaker de la Chambre, porté par une vague conservatrice, en 1995, promettant un nouveau Contrat avec l’Amérique, mais reparti la queue basse en 1999, en est le meilleur exemple.

On peut déjà prédire, alors qu’il reste encore plus de 9 mois avant la fin de l’année, qu’il vient sans doute de pondre la perle de l’année politique.

Pendant que Gingrich vilipendait Bill Clinton qui avait eu une aventure avec Monica Lewinsky, il allait téléphoner à sa femme atteinte d’une sclérose en plaques, qu’il la quittait pour une autre femme. Elégant. Aujourd’hui, alors qu’il a constitué un comité exploratoire, Newt Explore 2012, pour voir si sa candidature à la Maison Blanche a quelques chances de rencontrer un intérêt, il donne des explications particulièrement sublimes pour son comportement de serial adultère.

Si Newt Gingrich a eu un comportement aussi répugnant, trompant de manière compulsive ses femmes numéros 1 et 2, c’est par patriotisme. Défense de se casser quelques côtes en riant. L’ex-Speaker de la Chambre dont l’ego est au moins aussi gros que le Hindenburg, a expliqué que c’était le rythme de travail exténuant et le patriotisme qui l’avaient conduit à l’adultère. Cela me fait penser à l’excuse de l’enfant qui n’a pas fait ses devoirs, mais qui affirme qu’en réalité c’est son chien qui l’a dévoré. C’est aussi convaincant.

Mais au moins Newt fait avancer la science en révélant le lien entre patriotisme et adultère.

“Il n’y a pas de doute,” a expliqué Gingrich dans une interview avec le Christian Broadcasting Network, qu’à certains moment de ma vie, en partie poussé par la passion que je ressentais pour ce pays, j’ai travaillé trop dur et que des choses se sont produites dans ma vie, qui étaient inappropriées.”

Ce nouveau concept permet de comprendre beaucoup de choses. Le gouverneur de l’Etat de New York, Elliot Spitzer, avait du démissionner lorsque sa fréquentation des prostituées avait été révélée. Il devait énormément travailler.

L’ancien maire de New York, Rudolph Giuliani, sans doute pris par la conduite de la ville, avait, lui aussi, une vie tellement occupée au service de ses concitoyens qu’il n’avait pas eu le temps d’annoncer à sa femme qu’il divorçait, pendant qu’elle même révélait l’affaire que son futur ex-mari entretenait avec une de ses collaboratrices.

Bref, entendre Newt Gingrich proclamer que Barack Obama est “authentiquement malhonnête”, de la part d’un homme qui est la malhonnêteté sur pattes, donne quelques raisons de nous réjouir à un moment de l’histoire où il en existe bien peu.

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