La caravane Obama au Brésil: business, diplo et ados
Par Véronique Saint-Geours le 20 mars 2011
Il y avait au moins deux voyages des Obama au Brésil. Le v.o. du président dans cette autre Amérique insolente de croissance économique et de réussite politique. Et la virée des filles Obama avec mère, grand mère et marraine. Sur fond de déclaration de guerre à la Libye et de vacances scolaires. Pas facile de s’y retrouver dans ce voyage à tout faire alors que la présidente Dilma Rousseff avait, elle aussi des messages à faire passer et une image à imposer à ce voisin qui a toujours du mal à comprendre ce que le Brésil a conquis comme nouvelle place dans l’ordre du monde. On essaie de les suivre.
Dès l’arrivée à Brasilia, le ton était donné. Michelle, en robe bain de soleil et les filles en tenues de plage, ont descendu l’échelle de coupée d’Air Force One comme si la voiture du Président allait les laisser au bord d’une piscine. Brasilia est quand même loin de la mer. Et 44th, avait pas mal à faire. Par exemple:
Rattrappage Barack Obama a entamé ce voyage d’Etat qui lui donne la première opportunité de rencontrer Dilma Rousseff, chez elle. Il n’était pas venu à son inauguration (1er janvier 2011) où Hillary Clinton était arrivée en retard et repartie avant tout le monde. Soyons juste: Lula avait été le premier président d’Amérique latine à être reçu en mars 2009 par Barack Obama.
Vente d’avions : on en a des très bien, Madame! Si la France a du mal à vendre ses Rafale, les US ne seraient pas trop mal placés pour vendre les F/A-18 mais rien n’est fait.
Extraction du pétrole. Si la récente et peu reluisante affaire du golfe du Mexique est une publicité en creux pour les US, 44th a promis à Dilma Rousseff que les US étaient les meilleurs du monde pour l’extraire_ on en a découvert des tonnes au large des côtes brésiliennes_ …et puis le racheter.
Mundial de foot (2014) et Jeux Olympiques 2016 (grrr grrr Chicago les a perdus). Les US sont les champions des infrastructures et peuvent tout faire.
Le siège permanent aux Nations Unies: c’est non. Alors que Barack Obama a lui même évoqué ce sujet devant son hôte indien lors de son dernier voyage officiel.
Et maintenant du côté de Michelle et des filles, de la grand mère Robinson et de la marraine, on en a profité pour:
Voir de près une favela “nettoyée” la Cidade de Deus et poser avec des djeunes, écouter un speech de Michelle O. toujours en robe bain de soleil (stylisme indien avec une épaule découverte) devant des djeunes et faire du shopping dans un mall super moderne et tout neuf. Et là, les Obama ont fâché les cariocas: la ville de Rio avait invité le président sur la grande esplanade “cinelandia” qui va jusqu’à la plage. Les services de sécurité ont refusé très tard cette opération. Et l’ont transformée en une soirée privée de 800 invités triés sur le volet à l’opéra, une pâtisserie façon Garnier. Et là, les cariocas ont su que les Obama n’aimaient pas la fête comme eux savent la faire. Dommage!
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