Le début de cette année n’est décidément pas très clément avec cette pauvre Sarah Palin. La tuerie de Tucson, dans laquelle six personnes ont été tuées et la Représentante de ce district touchée à la tête, avait mis l’ex-gouverneur de l’Alaska sur la défensive. Surtout que son site avait été pris par certains comme un encouragement à s’en prendre aux Démocrates.
Elle avait ensuite eu des propos qui flirtaient avec l’antisémitisme.
Mais voici maintenant une menace beaucoup plus sérieuse.
Jusqu’à présent, la Palin était la darling de l’aile droite du parti Républicain (il est vrai que l’aile gauche a disparu depuis longtemps, sans doute avec la mort de Nelson Rockefeller, en 1979) et des dingues du Tea Party. Mais en quelques jours, la donne a complètement changé. Coup sur coup, deux candidats donnent des signes de plus en plus insistants sur leur désir de se lancer.
D’un côté, Donald Trump, promoteur de son ego et aussi de ses projets immobiliers, a annoncé qu’il ferait savoir en juin s’il se lance à l’assaut de la Maison Blanche (et, d’abord, de la nomination du GOP). Même si la candidature de Trump est de la pure intox, il sera difficile à Sarah Palin, jusque là la star des conservateurs, de faire autant de bruit dans les médias que Trump, champion absolu de l’auto promotion. Dans le registre de la mega promotion, comme le note le Washington Post, il sera difficile de faire mieux.
Et voilà que sur son flan politique, l’ex reine de beauté va avoir fort à faire. Michelle Bachman, Représentante élue en 2007, se comporte comme si elle allait se lancer, elle aussi, dans la course à la Maison Blanche. Si Sarah Palin peut rapidement lever les fonds gigantesques nécessaires pour mener une campagne, Michelle Bachman, qui a le support de la base la plus militante de l’électorat, pourrait sans doute rivaliser avec Palin.
Par ailleurs, Bachman met en place son organisation en Iowa où aura lieu la première étape des primaires, en janvier prochain.
Palin n’a ni staff, ni réseau pour lever des fonds permettant de financer une campagne, même
si sa célébrité lui permettrait certainement de faire appel à la base de ses admirateurs. Le pool des opposants à Barack Obama s’élargit de jour en jour. Il est temps que Sarah Palin se réveille.
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